Soleil, bouffe, femmes. Trois mots pour définir les vacances de Mathieu à Ibiza.
Après cette année forte en émotions pour lui, son seul objectif est de se relaxer sans prise de tête et sans complications. Il n'a rien calculé car, à part chiller, qu'...
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Isaïa Clamart
J'aurai jamais dû laisser Mathieu m'embrasser. Plus j'y pense, plus je me dis que c'était une grossière erreur. J'aurai dû refuser ce baiser, je sais. J'aurai dû le repousser, je sais. Mais en pratique, c'est plus compliqué. Je suis piquée, c'est pas de ma faute.
Et vous savez ce qui est encore plus compliqué ? C'est de refuser de monter chez lui.
Je n'ai rien bu ce soir et encore moins fumé, donc je ne peux même pas mettre mes actions sous le coup de ces substances. Tout ce que je fais ce soir est bel et bien conscient.
Peut-être que je m'insulterai demain matin mais là, maintenant, quand je vois le sourire charmeur de Mathieu qui m'attire contre la porte de son appart, j'oublie tout. Je ferme les yeux et le laisse m'embrasser.
C'est aussi à ce moment-là que je prends pleinement conscience que je suis amoureuse de cet idiot.
Je ne le savais pas, enfin j'étais dans le déni, mais là c'est clair comme de l'eau de roche. Je suis prête à fermer la bouche de la partie rationnelle de mon cerveau pour me laisser porter par les caresses du blond.
Ses lèvres s'arrêtent à mon oreille et la frôlent. J'ai la chair de poule.
— tu dors avec moi ce soir ?
— mh ouais.
Je le sens sourire contre ma peau. Il est content alors que moi je m'insulte mentalement de continuer dans ma bêtise. Il mord ma peau me faisant échapper un gémissement.
Il se décolle de moi et m'attrape par la main.
— vas-y viens.
On marche jusqu'à sa chambre. Même si on s'est déjà vu sans vêtements, je ne suis pas encore à l'aise pour réitérer l'expérience.
— envoie des vêtements s'il te plaît, je demande.
Le polonais ouvre ses tiroirs et me passe un t-shirt ainsi qu'un bas de jogging. Je les réceptionne à son lancer et pars me changer dans la salle de bain. J'en profite pour aussi me démaquiller et me brosser les dents.
Mathieu est déjà sous les draps quand je reviens dans sa chambre. Je le rejoins et m'allonge sur mon flanc droit pour le regarder. Ça ne dure pas bien longtemps car il m'attire de nouveau à lui pour que je monte sur ses cuisses, ce que je fais. Je souris comme une bolosse.
Notre baiser plein d'ardeur reprend quand je pose mes lèvres sur les siennes. Il passe ses mains sous mon t-shirt et me caresse le bas du dos. Sans le contrôler, je me presse contre lui en même temps que je passe mes bras derrière sa tête.
Je sens ses doigts attraper la bordure de mon t-shirt et tenter de le remonter mais je le stoppe. Je me décolle de lui, essoufflée. Même si mon excitation et mes sentiments me poussent à me laisser aller, contrairement à toute à l'heure j'écoute ma raison. Je ne suis pas encore prête pour coucher avec lui.
