Soleil, bouffe, femmes. Trois mots pour définir les vacances de Mathieu à Ibiza.
Après cette année forte en émotions pour lui, son seul objectif est de se relaxer sans prise de tête et sans complications. Il n'a rien calculé car, à part chiller, qu'...
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Isaïa Clamart - chez Mathieu
Ça doit faire cinq minutes que j'entends le téléphone de Mathieu sonner sans arrêt. Je sais que ce n'est pas le mien parce qu'il n'a plus de batterie.
Je souffle d'agacement et réveille doucement le blond pour qu'il décroche sinon la personne ne va pas le lâcher.
— hmmmm, il grogne.
— décroche ton téléphone ou je le balance contre le mur, je marmonne la tête dans l'oreiller.
Il décolle sa main de mon corps et récupère son téléphone au sol. Il décroche. J'entends vite fait des débris de paroles mais trop fatiguée pour me concentrer j'essaye de me rendormir.
— t'as dis quoi ? Crie brusquement Mathieu. Mais pourquoi vous m'avez pas appelé plus tôt ? Il s'énerve.
Là ça y est je suis réveillée pour de bon. Sa voix m'alarme tout de suite. Je le suis encore plus quand il se relève du lit et quitte les draps. Je ressens un courant d'air frais sur mon corps dénudé.
— j'arrive, dit-il.
J'ouvre les yeux et tourne la tête vers lui. Je l'observe difficilement. Le polonais remet son caleçon et ouvre son placard. Plus je le regarde et plus j'ai l'impression qu'il agit machinalement sans rien comprendre. Il prend des vêtements puis les jette avant d'en prendre des nouveaux.
Mais qu'est-ce qui se passe ?
Je décide de sortir du lit et d'aller le voir. Avant ça, j'enfile rapidement son t-shirt qui traîne au sol puis je me rapproche de lui. J'attrape doucement son bras et le regarde. Son visage est fermé et ses sourcils sont beaucoup trop froncés comme s'il venait d'apprendre une mauvaise nouvelle.
— Mathieu c'était qui au téléphone ?
— ma mère, il continue de prendre des fringues.
— qu'est-ce qu'elle t'a dit ?
Il m'ignore et va s'assoir au bord du lit. Ses coudes appuyés sur l'avant de ses jambes, il passe sa tête entre ses mains et se frotte le visage. Je m'assois à côté de lui, toujours autant perdue par la situation.
— Mathieu, je l'appelle doucement, qu'est-ce que ta mère t'a dit ?
— c'est ma grand-mère, il fait une pause. Elle a eu un accident. Elle s'est faite renversée par une voiture.
— oh mon Dieu, dis-je choquée.
— c'est arrivé cette nuit mais j'comprends pas pourquoi ma mère me prévient que maintenant, s'énerve-t-il à nouveau. Moi je l'aurai appelé tout de suite.
— je comprends ta colère mais tu peux pas rester focaliser sur ça. Le plus important c'est que tu sois au courant et que t'aille à l'hôpital.
