Soleil, bouffe, femmes. Trois mots pour définir les vacances de Mathieu à Ibiza.
Après cette année forte en émotions pour lui, son seul objectif est de se relaxer sans prise de tête et sans complications. Il n'a rien calculé car, à part chiller, qu'...
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Mathieu Clamart - chez lui
Une semaine plus tard...
Sept heures du matin, j'entends mon téléphone qui ne fait que sonner. Je le récupère sur ma table de nuit et décroche à l'aveugle.
— Mathieu, j'entends des reniflements, c'est ta grand-mère.
Je me redresse brusquement, complètement réveillé d'un coup. Entendre les reniflements de ma mère et rien d'autre me stresse au plus au point. Je pense directement au pire.
— qu'est-ce qu'il y'a ? Maman parle vite s'te plaît, la suppliai je.
— elle s'est réveillée Mathieu.
Mes yeux s'écarquillent en même temps que mon cœur cesse de battre pendant une seconde.
— allô Mathieu ? T'es toujours là ?
— o-oui, fis-je secoué. J'arrive tout de suite.
— d'accord. Fais attention sur la route.
Je raccroche et quitte aussitôt mon lit. Je mets les premiers vêtements qui me tombe sur la main ainsi que ma paire de basket. Je cours presque jusqu'à ma caisse et démarre bien vite.
C'est bizarre de se dire qu'il y'a deux mois je me réveillais brusquement par le son de mon téléphone pour qu'on me dise que ma grand-mère avait eu un accident de voiture. Et aujourd'hui c'est tout le contraire. Je savais au fond de moi qu'elle ne partirait pas de cette façon.
Mamie a vécu beaucoup de choses mais ce n'est pas un accident de voiture qui me l'enlèverait. Je suis tellement content et soulagé !
Connaissant l'étage et le numéro de chambre par cœur, je prends directement l'ascenseur. Je suis si excité de la revoir que mes jambes n'arrêtent pas de trembler. Dès que les portes s'ouvrent, je cours presque jusqu'à sa chambre. En face de celles-ci, je vois ma mère.
— ton père est à l'intérieur, dit-elle en souriant.
J'ouvre la porte et m'y engouffre. Je découvre mon père assit près de ma grand-mère, lui tenant la main. Interloquée par le bruit de mon arrivée fracassante, elle relève la tête et me regarde.
— oh mon Mathieu !
Ce n'est que maintenant que les larmes que je retenais jusqu'à maintenant s'écoulent de mes yeux. Je n'ai pas honte de pleurer devant elle. Elle m'a vu sous toutes les formes en grandissant.
— tu m'as tellement manqué, dis-je en avançant vers elle.
Je m'agenouille face à son lit et lui prends son autre main dans les miennes.
— pleure pas, je suis là maintenant.
— tu pars plus hein ? Je lui demande.
J'ai l'impression d'être de retour à mon moi enfant quand mes parents venaient de divorcer. C'était la seule envers qui j'avais une confiance aveugle. La seule qui me paraissait être la lumière au bout de mon tunnel assombri.
