Soleil, bouffe, femmes. Trois mots pour définir les vacances de Mathieu à Ibiza.
Après cette année forte en émotions pour lui, son seul objectif est de se relaxer sans prise de tête et sans complications. Il n'a rien calculé car, à part chiller, qu'...
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Isaïa Paris - chez Chloé
Je descends de son appartement en colère. Pleins de questions me submergent.
On dit souvent qu'il ne faut pas agir sous le coup des émotions mais là, maintenant, mon cœur me pousse à aller voir la vraie personne qui mérite mon attention.
Je sais aussi que ce n'est pas prudent de prendre le volant dans ces conditions et surtout après avoir bu. Sauf que plus rien ne m'aide à réfléchir de façon rationnelle.
Alors je sors les clefs de voiture de mon sac et je rentre dans ma voiture. Je n'avais pas pris le volant pour revenir chez Chloé car je l'avais laissé là. On n'était sensé passer la soirée à l'extérieur, rentrer en taxi et dormir chez elle.
A aucun moment je n'aurai cru qu'aller voir Mathieu fasse partie du programme. Encore moins pour m'expliquer avec lui.
Je me gare pas loin de son quartier et je continue à pied jusqu'à chez lui. Je tape le code de son immeuble et je monte. Enfin devant sa porte, je ne me sens plus aussi confiante que toute à l'heure.
Il est tard, peut-être que ce n'est pas une si bonne idée finalement. Si je le réveille, il sera grincheux et m'en voudra encore plus qu'il m'en veut déjà. Mais peut-être aussi qu'il ne dort puisqu'il bosse souvent la nuit.
J'oscille encore quelques secondes entre toquer ou partir quand finalement je décide de toquer. Tempis si je le réveille, c'est important.
J'attends qu'il vienne m'ouvrir mais rien ne se passe. Alors je toque à nouveau mais rien non plus. Je fronce les sourcils, on dirait qu'il n'est pas chez lui. Je décide de sonner cette fois-ci. Résultat ? Personne ne m'ouvre la porte.
Moi qui avais les battements de mon cœur qui allaient très vite, ces derniers ralentissent la cadence et rebattent normalement.
J'ai compris : Mathieu n'est pas chez lui.
Je m'assois sur la marche de l'escalier. Je ne compte pas partir tant que je ne l'aurai pas vu. En l'attendant, j'enlève les stupides talons que Chloé m'a forcé à mettre en début de soirée. J'ai trop mal aux pieds !
J'attache mes cheveux sur le haut de mon crâne et je pose ma tête contre le mur. Pour couronner le tout, quand je déverrouille mon téléphone, j'apprends qu'il me reste 5%.
J'utilise ce qui me reste de batterie pour lui envoyer un message.
De moi: Je suis devant chez toi
Dix minutes, quinze minutes, trente minutes... mon message reste en « distribué ».
Mes nerfs décident de lâcher à ce moment-là. Je ne me retiens pas je souffle avant de sentir mes yeux me piquer et de l'eau s'accumuler.
