Soleil, bouffe, femmes. Trois mots pour définir les vacances de Mathieu à Ibiza.
Après cette année forte en émotions pour lui, son seul objectif est de se relaxer sans prise de tête et sans complications. Il n'a rien calculé car, à part chiller, qu'...
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Mathieu Parking du centre commercial
Isaïa fini de saluer notre groupe d'amis puis elle s'en va dans sa direction. Comme nous ne sommes pas arrivés en même temps, nous ne sommes pas garés au même endroit donc nos chemins se séparent maintenant.
Je suis venu avec Sadam perso mais en la voyant partir toute seule, dans la nuit noire et à l'autre bout du parking, je préfère l'accompagner jusqu'à sa gova.
— j'arrive je vais la raccompagner, dis-je au groupe.
Je n'attends pas leur réponse, je me mets directement en marche.
— Is' !
Elle se retourne. Quand elle me voit, je lis dans ses yeux de l'étonnement puis de l'agacement. Elle se remet à marcher mais rapidement comme si elle voulait me semer. Sauf que je me mets à trottiner pour la rattraper alors elle commence à courir.
— wesh fais pas ta gamine ! Dis-je mi amusé mi agacé.
— dégage Mathieu ! Crie-t-elle sans se retourner.
Bon elle l'aura voulu, moi aussi je me mets à courir. Je la rattrape en deux-deux. Je la saisis par les hanches et la stoppe.
— lâche-moi, dit-elle sans une once d'amusement.
— faut qu'on parle.
Elle se défait de ma prise et se retourne. Le regard noir qu'elle me lance ne m'intimide absolument pas mais ça me tends. J'ai l'impression qu'on est de retour à notre rencontre quand elle me regardait mal. Je déteste ça.
Toute la soirée je l'ai observé et j'ai essayé d'avoir des eyes contact avec elle mais elle préférait m'ignorer royalement. Elle agissait comme si j'étais un mec quelconque, sans intérêt, alors que non. Elle ne peut pas me zapper comme ça !
Maintenant qu'on se retrouve face à face, je ne suis plus aussi sûr de réclamer des eyes contact.
On n'est pas ex alors je ne comprends pas pourquoi elle est aussi froide et distante avec moi. Je n'ai rien fais de mal. Ça me gave !
— bon je dois y aller Mathieu.
Donc elle compte continuer à m'ignorer là ? Apparemment oui puisqu'elle ouvre la portière de sa caisse. Loin d'accepter l'idée qu'elle s'en aille sans qu'on ait parlé, je me rapproche rapidement d'elle et je la referme en tendant le bras. Mon corps se trouve maintenant collé au sien qui est presque plaqué à la portière.
— tu joues à quoi là ? Elle demande.
Je sens dans sa voix qu'elle est irritée.
— je peux pas te laisser partir sans qu'on ait parlé.
— mais j'ai rien à te dire Mathieu. Là j'aimerais juste rentrer chez moi.
