Chapitre 28

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- 12 mai 2023, Charles-

« SOFIA BOUGE TON CUL !! »

Assis sur le canapé de mon salon, aux côtés de Joris, je soupire d'agacement en regardant ma montre. Nous avons rendez-vous au circuit Paul Ricard à 14 heures, et comme nous mettons 2 heures pour y aller, nous devons partir. Cependant, vous connaissez les femmes, elles mettent 3 putains de plombs à se préparer ! Sofia n'a pas besoin de se maquiller. On ne va pas à un bal, merde ! On va faire du karting, faire des tours de circuits, et en fin de journée, on va à une cérémonie organiser par Richard Miller.

« SOFIA BIANCHI AURAIS-TU LA DILIGENCE DE BOUGER TON JOLI PETIT CUL PARCE QU'ON PART SANS TOI ! » Hurle Joris, désespéré.

J'éclate de rire en l'entendant hurler de cette manière. Si ça continue, on va réellement partir sans elle, je le sens. Surtout qu'elle ne répond pas et que c'est en train de m'agacer fortement. Je soupire une énième fois et me lève subitement du canapé. Je grimpe à l'étage et vais dans notre chambre. Vide. Putain, elle se fout de ma gueule...

« So ? »

Je vais dans la salle de bain et alors que je veux ouvrir la porte, celle-ci est fermée à clé. Je fronce les sourcils. Ce n'est absolument pas le genre de Sofia de s'enfermer. Je toque à la porte et l'appelle.

« Oui, j'arrive...

- Tout va bien ?

- Oui. »

Sa voix est douce, et je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter. La porte s'ouvre enfin et l'inquiétude qui a pris place en moi s'intensifie un peu plus en voyant Sofia sortir de la salle de bain, le visage pâle et rongé par des larmes.

« Qu'est-ce qui se passe ?

- Rien. J'ai mal dormi, c'est tout. On y va ?

- Sofia, on ne partira pas tant que tu ne m'aurais pas dit ce qui se passe...

- Charles, c'est bon. On va être en retard. »

Je déteste quand elle fait sa tête de mule. Je sais qu'elle me ment, et je déteste ça, putain. Nous retournons au salon, et Joris souffle de soulagement en voyant que Sofia est prête. J'enfile ma veste, puis nous sortons de la maison pour grimpons à l'avant de la voiture de Joris. Aujourd'hui, c'est lui qui conduit. Je prends place à l'avant, à ses côtés, alors que Sofia se met derrière Joris.

Mon meilleur ami démarre sous le soleil de Monaco, puis nous partons en direction du circuit. Pour passer le trajet, je décide de mettre de la musique, et afin de remonter le moral de ma douce, je mets les Jonas, en espérant que ça lui plaise.

« Je kiffe cette chanson ! » Affirme Joris.

Il tape sur son volant tout en dansant bizarrement, ce qui me fait rire. Je regarde Sofia, mais aucune réaction. Elle se contente juste de regarder le paysage défiler devant elle, l'air pensif. Elle ne va pas bien, et ça me torture. Pourtant, les jours précédents ont été magiques... Je ne l'avais jamais vu aussi heureuse de toute ma vie. Qu'est-ce qui a bien pu se passer pour qu'elle soit dans cet état ? Ai-je dit quelque chose de mal ? Je ne crois pas... Peut-être ai-je fait un acte qui l'a blessé... Je m'en serais rendu compte, non ?

« Tu ne chantes pas, bébé ? »

Elle me regarde et secoue négativement la tête. Puis, elle tourne celle-ci pour scruter à nouveau le paysage. Joris me lance un coup d'œil furtif comme pour me demander si ça va, alors je me contente de hausser les épaules.

Je prends mon téléphone dans mes mains, et tapote un message. Si elle n'est pas capable de me le dire en face, peut-être qu'en écrit ça sera plus facile pour elle.

Et si c'était écrit ? || Charles Leclerc Où les histoires vivent. Découvrez maintenant