Tome 2 : Chapitre 17

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- 1er septembre 2023, Charles-

🎶 En attendant la fin - M Pokora 🎶

Ils sont en train de me parler d'enterrement, de cercueil mais pour être honnête, je n'écoute même plus. Je suis bien trop occupé à pleurer. C'est tout ce que je fais depuis des jours. Ne parlons pas de l'état des parents de Sofia à mes côtés. J'ai tenté de la protéger et j'ai lourdement échoué. Le père de Sofia me caresse l'épaule pour me tirer de ma rêverie. Je me reconcentre sur l'homme qui s'occupe des pompes funèbres et il me demande de quelle couleur sera le cercueil de Sofia. Je viens de perdre la femme de ma vie. Lui, il ne pense qu'à son putain de fric.

« Charles, tu dois choisir.

- Je... Je ne sais pas. » Je dis.

Les larmes aux yeux, je sors de la pièce. Je ne dors plus les nuits. Je passe tout mon temps à pleurer. Je compose son numéro comme si elle allait me répondre. Et dès que j'entends sa voix, je me mets à chialer comme une merde et surtout à me bourrer la gueule. Voilà à quoi se résume mes journées depuis sa mort.

Parfois, j'écoute les vocaux qu'elle m'envoyait. Elle me manque tellement... Je ne sais pas comment je vais apprendre à vivre sans elle. J'ai perdu Jules. Mon père. Et maintenant la seule femme qui me rendait heureux. La seule qui me comprenait. Je veux tout arrêter. Je n'ai plus la force de ma battre alors qu'elle n'est plus là.

« Charles ? »

Je tourne ma tête et croise le regard de Mélanie, la sœur de Sofia. Je me mords les lèvres pour ne pas craquer devant elle, mais c'est un échec. Elle s'approche de moi et me prend dans ses bras. Les petits ne sont pas au courant que leur tante est décédée. Personne n'a eu le courage de leur dire. J'aurai pu le faire mais j'en suis incapable. Déjà que j'ai eu du mal à l'annoncer à mes fans, à mes dirigeants. Chaque jour, je reçois des milliers de messages mais je n'ai absolument pas la force d'y répondre. Je crois que la force, je ne l'aurai plus jamais...

« On va se battre, d'accord ? » Me dit Mélanie.

Non. La personne qui me poussait à devenir meilleur est partie. Pourquoi devrais-je me battre alors que ma raison de vivre m'a laissé ? C'est absurde. Je n'y arriverai pas. Je secoue la tête tandis que Mélanie me caresse les cheveux. Je ne pourrais pas vivre sans Sofia. On s'était promis de se marier, de fonder une famille... Si je vis sans elle à mes côtés, j'aurai l'impression de la trahir.

« Charles... Charles... »

J'ouvre les yeux et fronce les sourcils lorsque la main de Sofia caresse doucement la mienne. Mes yeux se posent vers la porte de la chambre et je me lève du fauteuil en voyant John Dawson apparaitre dans mon champ de vision, un flic à ses côtés.

« Ils ne voulaient pas que je vienne vous voir... C'est pour ça que j'ai pris du temps à... Venir. »

Je hoche la tête alors que Sofia se redresse sur son lit d'hôpital. Je crois que ce geste, je ne pensais pas le faire un jour mais je prends John dans mes bras, le remerciant.

« Merci... » Je lui dis.

Je me recule de lui et affirme au policier qu'il peut le libérer. Je crois que nous avons des choses à nous dire. Le flic lui enlève les menottes, puis sort de la pièce. John s'approche de Sofia et lui demande si elle va bien.

« Et vous ?

- Mieux.

- Merci de m'avoir sauvé la vie. Comment avez-vous su que j'étais là-bas ? » Demande Sofia.

Vous devez être perdu, n'est-ce pas ? John Dawson, le journaliste qui fout la merde un peu partout, se trouvait dans ce bâtiment abandonné et... Il a eu le courage de tuer Henri. Il s'apprêtait à s'en prendre à Sofia, et John a débarqué au bon moment. Une balle dans la jambe, une dans l'épaule et la dernière... En plein cœur. Il l'a abattu comme un moins que rien. De toute manière c'est ce qu'il méritait...

Et si c'était écrit ? || Charles Leclerc Où les histoires vivent. Découvrez maintenant