Chapitre 35

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- 28 mai 2023, Sofia-

« Arthur, tu es en train de l'étouffer là ! » Affirme Carla.

Je rigole alors qu'Arthur resserre son étreinte. Carla le frappe dans le dos et le pilote finit par se retirer enfin de moi. Il s'assied sur mon lit d'hôpital et me raconte comment s'est passé sa course. Malheureusement, il s'est pris le mur et a dû abandonner très vite. Je suis tellement triste pour lui. Il voulait gagner à la maison.

« N'abandonne jamais, Arthur... Tu es talentueux.

- Merci. Bon, les infirmières nous ont dit que tu pouvais sortir ! En revanche, après ce petit malaise cardiaque, il va falloir que tu te reposes ! Donc je te ramène chez Charles et...

- Hors de question. Je dois aller au circuit.

- Et voilà qu'elle refait sa tête de mule... Pourquoi tu veux tant y aller ?

- L'équipe a besoin de moi.

- Fred m'a assuré que non... Donc on va gentiment te ramener chez mon frère. »

Charles... Est-ce qu'il sait que j'ai fait un petit séjour à l'hôpital ? Je ne peux pas aller chez lui... Je n'en ai pas la force. Mais si je vais au circuit, c'est évident que je vais le croiser... En fait, je ne peux aller nulle part sans penser à ce stupide pilote monégasque...

« Emmène-moi au circuit. Et si tu oses me dire que je suis une tête de mule, je te pète les deux jambes. » Je dis.

Arthur lève ses mains de manière innocente, puis m'aide à me lever du lit, car selon les infirmières je dois me ménager. Je n'ai pas besoin de repos. Ce dont j'ai besoin, c'est de Charles... Je m'enferme dans la salle de bain et m'habille d'un jean et d'un tee-shirt. Les vêtements que j'avais hier lorsque j'ai fait mon malaise. Je me regarde dans le miroir et je constate que mon teint est plus pâle qu'hier. Je dois faire peine à voir, quand même. Je me brosse les cheveux et attache ceux-ci d'une queue de cheval.

Je sors de la pièce, puis Carla, Arthur et moi, nous nous extirpons de la chambre. Je signe les papiers de sortie à l'accueil, et les infirmières qui se sont gentiment occupées de moi, me disent de me reposer. Comme si j'en avais besoin. C'est bon, j'ai juste fait un petit malaise, rien de dramatique.

Nous sortons enfin de l'hôpital, puis grimpons dans la voiture d'Arthur. Je prends place à l'arrière et contemple le paysage qui défile devant moi. Je regarde mes messages et je constate que j'en ai plusieurs, notamment de Carlos, Charlotte, Lorenzo, Kelly, Kika, Pierre, d'autres pilotes. Mais aucun de Charles... En même temps, il vient de mettre fin à notre relation. Donc je doute fortement qu'il va me sauter dans les bras.

Arthur se gare sur l'un des parkings les plus proches du paddock, puis immédiatement, je sors de la voiture, sans prendre la peine de les attendre. Je scanne mon badge très vite et alors que je marche à une vitesse sans nom, je finis par me cogner dans quelqu'un, renversant son verre d'eau au sol.

« Merde, désolée... » Je dis.

Je relève la tête puisque je ne regardais absolument pas devant moi et j'écarquille les yeux en tombant sur deux prunelles bleues. Je déglutis lorsqu'il pose sa main sur mon épaule, me demandant si je vais bien. Putain, je n'arrive pas à aligner deux mots. Alors je me contente de hocher la tête, subjuguée par le sourire qu'il m'adresse. Je viens clairement de lui foncer dedans.

« Tu es de chez Ferrari ? »

Je hoche une nouvelle fois la tête, encore surprise par ce qui vient de se passer. Sofia, reprends tes esprits putain de merde.

« Cool, parce que je ne trouve pas l'écurie. Est-ce que tu pourrais m'aider ?

- Oui. Oui. Et... Oui.

Et si c'était écrit ? || Charles Leclerc Où les histoires vivent. Découvrez maintenant