Tome 2 : Chapitre 3

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- 10 aout 2023, Sofia-

Aujourd'hui, nous avons prévu d'aller sur le yacht de Charles et moi. Vous vous souvenez, celui qu'il a acheté pour nous deux récemment ? Bah nous allons sur celui-ci. Je suis un peu gênée, d'ailleurs. Car ça me rappelle des souvenirs... L'époque où j'étais heureuse avec lui. Où j'étais juste épanouie. Là, je n'ai que des larmes qui se forment sur mes joues. Je fais peine à voir. Je sursaute lorsque quelqu'un tambourine à la porte de la salle de bain.

« Sofia, ça va ? J'ai entendu quelque chose tomber... » Dit Charles derrière la porte.

Je plaque ma main sur ma bouche pour étouffer un sanglot. Ce n'était pas quelque chose. Mais quelqu'un. Moi. L'hématome que j'ai sur ma joue est beaucoup trop voyant. Et ne parlons pas de celui que je possède sur mon ventre. Deux de plus. Je regarde ma gorge et je vois encore la trace de ses doigts.

« Sofia, est-ce que tout va bien ? »

Non. Il est en train de me détruire. Je ne peux pas lui dire. Charles serait capable du pire s'il apprenait que Henri me frappe. Et je ne veux pas qu'il se mette en danger pour moi. Henri est violent, et je n'ai pas non plus envie qu'il s'en prenne à l'homme que j'aime.

« Sofia, je te jure que si tu ne réponds pas, je défonce cette porte ! »

Si vous saviez à quel point je voudrais lui ouvrir. Lui montrer l'état dans lequel je suis. Je ferme les yeux et prends une grande inspiration.

« Oui, ça va. J'ai des nausées...

- Tu veux que je vienne ?

- Non, ça ira. Je me prépare et je descends.

- Ok. »

Je déteste lui mentir, mais je n'ai pas le choix. J'ouvre les yeux et décide enfin de mettre du fond de teint, waterproof, sur mes hématomes. Je n'ai pas envie que les autres se posent des questions. Les mains tremblantes, je touche le bleu situé sur mon ventre. Chaque seconde, chaque minute, chaque jour, je prie pour que mon bébé s'en sorte indemne. Ça détruirait Charles si on le perdait à cause de Henri.

Une fois les hématomes cachés, j'enfile mon maillot de bain. Je mets une robe fleurie pour le trajet et attache mes cheveux en une queue de cheval. Je me regarde dans le miroir et soupire. Mes yeux sont gonflés et rouges. Les autres vont bien se douter qu'il se passe quelque chose. Enfin bon. Je dirais que c'est à cause de la grossesse.

Le cœur prêt à lâcher dû à toute cette pression, je sors de la salle de bain et descends les escaliers. J'entends le rire immonde de Henri qui apparemment, rigole avec Riccardo puisque j'entends également son rire résonner dans la maison.

« Ah, voilà la plus belle ! » Dit Henri en posant les yeux sur moi.

J'essaie de sourire le plus sincèrement possible, mais je n'y arrive pas. Je m'approche de mes amis, et immédiatement, Henri enroule sa taille de mon bras. Il pose ses lèvres sur ma joue et je grimace légèrement car c'est la même joue qu'il a frappé il y a quelques minutes.

« On y va ? Car je ne supporte pas ce bouffon piquer la femme de mon meilleur pote. » Crache Pierre.

Kika lui lance un regard noir et nous finissons tous par sortir de la maison pour éviter l'ambiance morbide qu'a mis Pierre. En même temps, je le comprends. Il ne supporte pas Henri. Et pour être honnête, je ne le supporte pas non plus. La plage n'étant pas loin de là où nous séjournons, nous décidons d'y aller à pied. Henri s'éloigne de moi et part rejoindre Riccardo pour finir probablement leur conversation.

« Est-ce que tout va bien ? Je te sens bizarre depuis que tu es arrivée... » Me demande gentiment Carla, la copine d'Arthur.

Je hoche la tête en affichant mon plus beau sourire. La blonde pose sa main sur mon épaule pour me montrer son soutien. J'ai tellement envie qu'elle me prenne dans ses bras, que je puisse éclater en sanglot dans ceux-ci. Si je disais toute la vérité, ça m'enlèverait un énorme poids, je le sais mais j'ai tellement honte... Je ne suis même pas capable de me défendre toute seule.

Et si c'était écrit ? || Charles Leclerc Où les histoires vivent. Découvrez maintenant