Je te le promets

⤞Chapitre 18⤝

N'ai pas peur, je suis là...je le serais toujours

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Charles

Pour réaliser la troisième ligne de cette lettre, il me fallait de l'aide. J'ai contacté Philippe hier dans la soirée, après avoir passé des heures à réfléchir à qu'est-ce que je pourrais bien faire maintenant. Il a tout de suite adhéré à mon idée, heureux de me revoir après plusieurs mois. Pour ne pas que ça paraisse suspect, j'ai dû inviter quelques personnes pour ne pas qu'Athéna ne doute de quelque chose. Mon frère et son coéquipier ollie étaient tout de suite partant pour mon plus grand bonheur et Joris à quelque peu été emmené de force. En plus, il a fait le trajet avec mon frère et son ami comme je devais convaincre boucle d'or.

Je lui donne les derniers conseils que je possède avant de l'aider à enfiler son casque. Je remarque bien qu'elle angoisse beaucoup, pourtant elle semble le cacher autant qu'elle le peut. Depuis sa crise de tout à l'heure, elle n'a pas énormément parlé, préférant observer ce qui l'entoure, écrire parfois dans son carnet. J'ai pu voir qu'elle a beaucoup avancé, atteignant presque la moitié des pages encore disponibles dans le carnet. J'ai décidé de ne pas lui en parler, ne voulant pas la brusquer ou qu'elle réalise vraiment qu'elle le fait. Elle pourrait arrêter alors que je suis sûr que ça lui fait du bien, même si elle a pu m'en dire le contraire.

Je prends le temps de bien adapter le casque à sa petite tête afin qu'il lui tienne bien et l'emmène vers les karts. Philippe nous a préparé cinq karts. Les garçons partent devant alors que je fais signe à Athéna juste derrière moi de me suivre. L'objectif est de faire un tour assez calme pour lui montrer correctement les trajectoires et qu'elle se familiarise avec le circuit.

Malgré la bonne figure qu'elle essaye de garder, je vois bien dans sa façon de conduire qu'elle a peur. Elle freine beaucoup trop tôt et peine à accélérer. J'essaye de la motiver à aller plus vite, les garçons nous prennent plusieurs tours mais rien n'y change. Le drapeau à damier est agité, mettant fin à cette première session. Nous rentrons les uns après les autres dans les stands avant de quitter les karts pour débriefer tous ensemble.

Sans attendre, Athéna sort hargneusement de son véhicule avant de marcher d'un pas rapide vers les abords du circuit. Elle tente tant bien que mal de retirer son casque, poussant un cri de frustration quand elle n'arrive pas à décrocher la sangle. Je la laisse faire attendant pour m'approcher d'elle. Une fois qu'elle a enfin retirer son casque, elle le pose, malgré tout délicatement, sur l'herbe avant de partir, marchant vers je ne sais où.

Je m'avance près d'elle alors qu'elle se retourne vers moi, faisant voler autour d'elle ses boucles blondes.

- Non mais qu'elle idée de me faire vivre ça. Qu'est-ce qui a bien pu te passer par la tête ? Tu sais très bien que j'ai peur de tout ça, que je ne vais pas bien, avoue-t-elle, et tu te décides à m'aider en me faisant faire ça ? Si c'est ça ton plan, je te conseille d'arrêter parce que là je ne vais pas tenir...

Je ne dis rien la laissant parler.

- Tu ne dis rien en plus ? me lance-t-elle

- Tu as fini ? je lui demande d'une voix qui se veut douce.

- Je... elle ne continue pas surprise de ma phrase, oui je...j'ai fini.

- Tu as peur parce que tu te mets la pression.

- Qu'est-ce que tu racontes encore, souffle-t-elle

- Tu as peur de la vitesse mais tu veux battre des records, tu n'es pas à l'aise mais je sais que tu essayes de te rapprocher de ce qu'aurait pu faire ta sœur, je vois dans son regard que je touche la bonne corde, vis ce moment pour toi Athéna, ressens les sensations que tu as envie de ressentir, et bordel arrête de réfléchir quelques secondes et profite.