⤞Chapitre 20⤝

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Septième symptôme : Je te le jure, je n'ai pas faim.

***

Charles

- Je prends une douche et j'arrive.

Sans tarder, je file vers la salle de bain et file rapidement sous l'eau chaude. Il n'y a rien de mieux après un entraînement intensif. Je ne perds pas de temps pour autant, Athéna m'attend dans le salon pour regarder un film.

Finalement, elle n'est pas partie.

Après être rentré de Austin, je ne m'attendais clairement pas à la revoir. Bien que je lui avais dit qu'elle pouvait rester autant qu'elle ne le voulait, je connais le désir d'indépendance d'Athéna. Pourtant, elle était là. Désireux de comprendre le pourquoi du comment, j'ai décidé de lui en parler. Quand elle m'a expliqué, j'ai vite compris et je lui ai une nouvelle fois assuré que sa présence ici n'était clairement pas un problème.

J'avoue que ça m'aide moi aussi, de ne pas être seul dès que je rentre. Ça me fait penser à autre chose et passer des moments sans prise de tête en dehors des grands prix est vraiment agréable.

Une fois ma douche finie, je sors de la salle de bain et, lorsque je me dirige vers le salon, je trouve sur la commode le carnet de la blonde. Je suis étonné de le voir là, habituellement, elle ne le quitte pas d'une semelle. Je l'attrape au passage dans l'objectif de lui rendre.

- Tiens, je lui tends, je crois que tu égarés ça.

- Oh merci.

Elle fixe l'objet dans ses mains, réfléchissant à quelque chose qui m'échappe.

- A quoi tu penses ? je demande finalement.

- C'est juste que...je n'ai pas écrit dedans depuis...près d'une semaine je crois.

Cela semble l'embêter, je lui demande alors.

- Tu écrivais à quelle fréquence d'habitude ?

- Je dirais...tous les jours.

Un sourire de fierté se dessine sur mon visage et malgré mes efforts, je peine à le refreiner.

- Pourquoi tu souris comme un idiot ?

Je lui lance un coussin en rigolant, tandis qu'elle proteste.

Je souris car cet oubli marque une étape très importante dans son processus. Pour elle, elle a juste manqué d'écrire à sa sœur, mais cela veut dire bien plus. Cela veut dire qu'elle commence à se détacher de cette douleur de l'absence de sa sœur. Je ne pourrais pas lui dire, surtout comme ça, car elle culpabiliserait, pensant l'oublier. Alors que c'est tout le contraire, elle apprend à vivre avec son absence. Je décide tout de même de taire mes pensées et lui répondre.

- Pour rien, je pensais au film qu'on allait regarder.

- Mais on n'a pas encore décidé ce qu'on allait regarder.

- Je sais, c'est bien pour ça.

- On peut regarder un marvel ?

- Ah non, je m'indigne, on en a déjà regardé un avant-hier.

- Et alors, y'en a plusieurs dizaines ce n'est pas grave.

- Oui mais non, je préfèrerais autre chose.

- S'il te plaît Charlou...

Elle joint ses mains devant elle, tentant de me faire capituler avec sa bouille d'ange et le petit surnom qu'elle adore utiliser quand ça l'arrange.

Je te le prometsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant