⤞Chapitre 26⤝

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Charles

- J'en peux plus, je vais mourir.

- Arrête de faire ta chochotte, il nous reste un kilomètre, je rigole

- C'est déjà trop.

Ce matin, j'ai eu la bonne idée de débarquer à huit heures chez notre blonde préférée pour un footing improvisé. Il fallait que je me dépense sinon j'allais péter un câble dans mon appartement. Je ne voulais pas faire ça seul alors quoi de mieux que de l'embarquer avec moi. Durant la trêve, presque aucun pilote n'est sur Monaco, et même si j'ai retardé mon départ dans les Dolomites pour mon entrainement, je ne peux pas arrêter toutes activités physiques. Athéna était donc ma dernière option.

Ce que j'avais oublié, c'est qu'Athéna a vraiment un cardio d'escargot. Elle ne court presque jamais alors forcément avec mes dix ou douze kilomètres de prévu, j'ai dû changer mes plans.

En voyant sa tête lorsqu'elle m'a ouvert, j'ai cru qu'elle allait me trucider. Je l'avais clairement réveillé, en même temps un dimanche à huit heures c'est assez logique de profiter de sa matinée pour dormir.

Mon cerveau tournant en boucle, je ne pouvais pas rester sans rien faire, et puis c'est toujours mieux d'emmener quelqu'un avec toi dans ce genre de moment.

Mais bon, j'ai dû batailler pour qu'elle accepte. Après avoir réveillé son esprit de compétition et lui promettre un petit déjeuner de reine après l'effort, madame a alors accepté de s'habiller et on était partie dans le froid pour une course matinale. Encore, on a de la chance, malgré le fait que l'on soit en décembre, le temps reste tout de même doux à Monaco.

Enfaite, elle m'a dit qu'elle était nulle en cardio mais elle m'a clairement menti. Je regarde ma montre afin de voir où nous en sommes et nous sommes presque à huit kilomètres. En plus de ça, nous avons pris un rythme assez soutenu puisque on est sur une moyenne d'un peu plus de sept kilomètres par heure.

- Allez plus qu'une centaine de mètres, je tente de la motiver.

- C'est le moment du sprint.

Sans que je ne comprenne, la blonde se met à accélérer. Le temps que ça monte à mon cerveau, elle est déjà loin devant et court relativement vite. Après une dizaine de seconde, je ralentie à ses côtés alors qu'elle rigole.

- Qu'est-ce qui te fais rire comme une idiote ?

- Rien, j'ai juste gagné face à un sportif de haut niveau, se vente-t-elle.

- Mais c'est de la triche, je m'indigne, tu as commencé à courir avant que je ne comprenne qu'il fallait que j'accélère.

- Tu n'as qu'à avoir un cerveau plus rapide l'ami, continue-t-elle.

- Tu vas voir si je ne suis pas rapide, je le suis plus que flash Mcqueen

- Je n'y crois pas, dit-elle avant d'exploser de rire.

Je commence alors à la courser, on ne va pas se mentir elle a vraiment une belle vitesse de pointe, mais j'arrive tout de même à la rattraper. Je l'encercle de mes bras et commence à la faire voler. Son rire contagieux me donne le sourire alors que les passants nous jettent des regards amusés.

Je la repose alors face à moi. Nos respirations saccadées se mêlent tandis que je place une mèche de cheveux derrière son oreille. Nos regards ne se lâchent plus, comme si nous étions dans un moment hors du temps. Tellement de chose se passent dans ma tête à se moment-là, alors que je prends le temps de détailler l'entièreté de son visage jusqu'à ses lèvres. Aucun de nous deux n'osent parler jusqu'à ce qu'elle commence à tousser. Elle m'a dit être malade tout à l'heure et je ne l'ai pas cru, j'aurais peut-être dû après réflexion.

Je te le prometsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant