Je te le promets

⤞Chapitre 31⤝

Charles

Voilà maintenant près d'un quart d'heure que je lance des appels à l'aide à Pierre qui se trouve un peu plus loin à ma droite. A mon plus grand désarroi, il ne m'accorde pas la moindre attention. La blonde en face de moi ne s'arrête plus de parler, je crois qu'elle me raconte une histoire avec un chien, je n'en sais trop rien. Je n'entends pas grand-chose avec la musique assourdissante de la boîte et il faut dire que je ne suis pas très concentré non plus. Je me contente simplement d'opiner quand j'estime que ça peut être intéressant.

Je n'arrive pas à la remballer, je ne veux pas paraître grossier, elle n'a pas l'air méchante, je ne suis juste clairement pas intéressé.

Après ce qui me semble être une éternité, Pierre s'approche enfin de moi, accompagné de Kika.

Je m'excuse auprès de la jeune femme à mes côtés et me détourne vers lui.

- Athéna est venue te voir ?

Sa question me prend de court, je ne sais pas encore ce qu'il a manigancé mais ça ne me dit rien qui vaille.

- Non, je ne l'ai pas vu de la soirée pourquoi ?

- Effectivement, je vois que tu es bien occupé, commente-t-il en glissant son regard à ma gauche.

- Oui et ? je demande sur la défensive, toujours en colère de la discussion de la veille.

- Et je crois que j'ai fais une boulette, intervient subitement Lando que je n'avais même pas vu arriver.

- De quoi tu parles ? je le questionne en me levant à mon tour.

- Bah tu dis bien que tu n'as pas vu Athéna de la soirée c'est ça ? j'opine en silence en attendant la suite. Et bien, elle partait à ta recherche et puis je lui ai dit que tu étais avec une blonde, il se frotte nerveusement le crâne, c'est surement pour ça qu'elle n'est jamais arrivée jusqu'à toi.

Un sentiment étrange se repends en moi. Là je n'ai qu'une envie, c'est d'aller me justifier quant à ce qu'elle a vu. On ne se doit rien, j'ai le droit de faire ce que je veux, tout comme elle. Pourtant ce n'est pas la sensation que j'ai actuellement. Je m'imagine à sa place et je crois que ma réaction n'aurait pas été des plus mature.

Le britannique s'empresse de s'excuser, comme s'il avait fait la boulette du siècle. Je le rassure, il n'avait vraiment rien fait de mal, à part présenter des faits. J'étais avec cette blonde, c'est à moi d'en assumer les conséquences.

Je récupère les quelques affaires que j'avais et me dirige vers la sortie de la boîte, prêts à retourner à l'hôtel, espérant qu'elle ne se soit pas encore couchée.

***

La porte en bois qui se dessine devant moi, depuis de longues minutes, ne me résous pas à toquer. Je me demande si ma venue est bien nécessaire. L'envie de me justifier auprès d'elle est finalement plus grande que voulu et je toque trois petits coups.

Si elle dort, je ne souhaite pas la réveiller. Après quelques dizaines de secondes sans avoir de réponse, je me retourne afin de rejoindre ma propre chambre. Un bruit de verrou se fait finalement entendre derrière moi et, lorsque je me retourne je tome nez à nez avec la blonde.

- Pierre, je t'ai dit que j'étais bien...

Elle s'arrête nette, en remarquant que ce n'est pas Pierre, mais bien moi qui se trouve là. Elle ne s'attendait clairement pas à me voir, et la moue qu'elle arbore lorsqu'elle est surprise est juste adorable.

- Charles ? Qu'est-ce que tu fais là ? finit-elle par me demander après quelques secondes de silence.

- Désolé de te déranger à une heure si tardive, euh... je peux entrer ?