Je te le promets

⤞Chapitre 28⤝

Athéna

- J'ai passé une super soirée et tout cas, il me sourit de toutes ses dents.

- Moi aussi euh...je balbutie, merci encore.

Il dépose un bisou sur ma joue avant d'enfin s'en aller. Je ferme la porte de mon appartement derrière lui avant de souffler un bon coup. Mathéo est adorable, le problème c'est que j'ai clairement l'impression de l'utiliser.

Je regarde mon téléphone, comme toujours mais aucune nouvelle du pilote. Ça fait un mois maintenant, il faut que je passe à autre chose. Je savais qu'en lui révélant mes sentiments quelque chose allait changer entre nous, je ne pensais pas que tout allait se briser.

Chaque jour, je regarde désespérément mon téléphone, attendant avec impatience ne serait-ce qu'un « salut » de sa part. Il faut que je me rende à l'évidence, je n'en aurais plus. Et puis il a l'air de vivre sa meilleure vie en Italie avec ses amis, à moi d'en faire de même.

Je me demande comment il fait. Je vois du monde, pourtant, une présence me manque, sa présence me manque. On se voyait tous les jours, je m'étais habituée et désormais, je me retrouve à nouveau toute seule. J'ai eu peur de rechuter, d'à nouveau m'enfermer chez moi sans jamais en ressortir. J'ai vite voulu changer cet état d'esprit. J'allais la décevoir, et lui aussi, je pense.

Alors, je suis sortie avec Emma, Marta que j'ai rencontré grâce à Charles, et puis il y a Mathéo. On était dans la même classe durant nos trois années de lycée. Nous étions bons amis, rien de plus. Lorsque je l'ai revu, on a rapidement retrouvé notre complicité, ça m'a fait du bien je crois.

Quelques jours après mon embrouille avec Charles, il m'a envoyé un message. J'ai sauté sur l'occasion pour sortir et depuis maintenant un mois, on se voit régulièrement. Le problème, c'est que j'ai la sensation que lui, n'est plus dans l'optique d'être ami. Quant à moi, le pilote monégasque est toujours très clairement dans mon esprit.

J'ai la sensation d'essayer de l'oublier, grâce à Mathéo, ce n'est pas beau, je le sais, mais qu'est-ce que je peux bien faire d'autre. Cet idiot ne veut pas sortir de ma tête. Dès que je vois l'une de ses story, mon cœur s'accélère, j'espère le voir dans chaque rue de la principauté.

Tout ça est ridicule.

Je ricane, me moquant de moi-même. Je ne suis même pas sortie avec lui, ça ne devrait pas être si dur de tourner la page. Et pourtant.

Mon téléphone vibre sur le canapé, et alors que je me jette dessus, je ne peux m'empêcher d'être déçue en remarquant que ce n'est que Mathéo. Il me remercie une nouvelle fois pour la soirée, ayant hâte de la prochaine. Il faut impérativement que nous ayons une conversation, je ne peux pas continuer à jouer avec lui. Je ne sais pas si c'est réellement le terme. Je l'apprécie mais voilà, sans plus.

Avec tout ça, j'ai presque mis un terme à toutes mes amitiés que je pouvais avoir avec certain pilote, ou leur copine. A part Kika, je n'ai revu personne depuis un mois. J'ai toujours peur qu'ils voient que je ne vais pas forcément bien et qu'ils aillent tout raconter au monégasque. Avec la portugaise, je n'ai pas peur, je sais que je peux lui faire confiance, les autres je n'en sais rien. Et puis, je ne sais pas si Charles leur a expliqué ce qu'il s'est passé. J'espère que non, ce serait, comment dire, embarrassant.

J'ai voulu en parler à Ella, mais impossible de remettre la main sur mon foutu carnet. Il fallait que je me rende à l'évidence, je l'ai oublié chez Charles. Je n'allais pas venir le récupérer. J'ai hésité à un moment à utiliser le double des clés qu'il m'avait donné et que j'ai toujours en ma possession. J'ai vite abandonné l'idée, le concierge de son immeuble l'aurait prévenu et rentré chez quelqu'un sans qu'il soit au courant n'est pas vraiment ma came.