13 Vous êtes cordialement invitée à...

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Bonjour tout le monde! Avant tout je vous souhaite à tous une bonne année 2016 et pleins de bonnes choses !! Ensuite je voulais vous prévenir à l'avance que je ne pourrais peut être pas écrire de suite durant les deux prochaines semaines, je ferais tous pour essayer mais ce n'est pas gagner.. Du coup je vais poster non pas un mais deux chapitres pour compenser :D Bonne lecture ! :)

L'idée que des loups puissent passer de chasseurs à proies me mettais en colère et m'effrayais. Certes nous n'étions pas immortels et nous avions la même date de péremption qu'un humain, il n'empêche qu'une partie de nous était animale. Nous étions des prédateurs et non des biches.

-Comment avez-vous réglé le problème, demandais-je une fois la pilule passée.

-Ton grand père est parti au combat avec quelques loups, dont nous. Certains y ont laissé la vie ce jour-là, nous avons gagné la bataille mais nous avons perdu notre Alpha, répondit gravement mon père.

Je jetais un coup d'œil à ma mère qui se concentrait pour garder un visage neutre mais le rappel de la mort de son père lui fit verser une larme qu'elle s'empressa de cacher. Nous restâmes silencieux un moment pour encaisser la nouvelle mais une question me brûlait les lèvres et je finis par rompre le silence.

-Mais pourquoi le lycée ? Si les voleurs de peau voulaient te faire comprendre qu'ils étaient de retour pourquoi ne pas avoir marqué un lieu qui te touche directement ?

-Elle n'a pas tord, approuva Joël, ce n'est pas logique, même pour eux. A moins de savoir qu'une personne proche de toi étudie là-bas.

A cet instant tout le monde pensait la même chose mais personne n'osa le dire à voix haute. Il fallait bien le reconnaître, y songer était déjà suffisamment énervant alors le prononcer était tout bonnement impossible. Cette histoire avait eu lieu bien avant ma naissance, ils ne pouvaient pas savoir qui j'étais.

-Ils nous observent depuis longtemps, ils ont appris nos habitudes et nos points faible et maintenant ils vont nous traquer, lâcha Hex plus en colère que jamais.

Après cette révélation tout était allé vite. Mon père et Joël avaient passé plusieurs coup de fils pour augmenter le nombre de surveillances des frontières, ma mère, Lily et Hex étaient retournés au lycée pour tenter de retrouver la trace de celui qui avait laissé cette marque et Maddy et Nathan feuilletaient les livres pour en apprendre plus sur notre ennemi. Je grimpais discrètement les escaliers et m'affalais sur mon lit en consultant mon téléphone. Après une hésitation je composais le numéro que je ne connaissais pas et attendis.

-J'ai cru que tu n'allais jamais me rappeler.

je me redressais en regardant mon téléphone, surprise d'entendre la voix un tantinet moqueuse de Benjamin.

-Comment as-tu eu ce numéro, demandais-je en baissant la voix.

-Tu te rappelles quand je t'ai dis qu'Andréa était douée avec les ordinateurs ? Elle a piraté les bases de données des agences téléphoniques et avant que tu ne t'énerves elle est aussi entrée dans l'ordinateur du directeur.

Je vouais absolument savoir ce qu'ils avaient pu trouver mais il y avait trop d'oreilles indiscrètes dans la maison pour le moment et donner rendez-vous à Benjamin était impossible avec la surveillance qui avait doublé.

-Ce n'est pas le bon moment, dis-je après un soupir de frustration, et après l'attaque il vaudrait mieux se voir dans un endroit publique.

-Je suis d'accord, je peux encore sentir la douleur dans mes côtes. Le lycée a décidé d'ouvrir demain malgré le vandalisme..

-Parfait, dis-je en raccrochant.

Je laissais tomber mon téléphone sur le lit avant de me rallonger et de fermer les yeux quelques minutes. La nuit dernière m'avait vidée, tellement que je ne m'aperçus pas tout de suite d'une deuxième présence. Je ne pris pas la peine de me redresser ou d'ouvrir les yeux. Une odeur de savon et de pin me parvint aux narines et je me crispais instantanément.

-Depuis combien de temps es-tu là, demandais-je en priant pour qu'il n'ai pas entendu ma conversation.

-Pas longtemps.

Un long silence suivit sa réponse et je crus (ou plutôt j'espérais) qu'il était parti. Lorsque mon parquet grinça j'ouvris un œil et le découvrit devant mon bureau, ma rédaction sur les choses que j'aimerais faire dans ma vie que j'aurais dû rendre trois jours plutôt. Je me précipitais sur lui pour la récupérer mais il m'esquiva tout en lisant.

-Faire le tour du monde, plonger du au d'une cascade et... gagner le concours du plus grand mangeur de tarte, dit-il en riant.

Je récupérais ma feuille après une troisième tentative et la rangeais au cas où il serait tenté de la reprendre.

-C'est juste un devoir, dis-je froidement sans savoir pourquoi je m'expliquais.

-Pourquoi j'ai l'impression que tu ne m'aimes pas beaucoup alors que tu ne me connais même pas ?

-Je connais ta réputation, répondis-je en ignorant son sourcil levé, tu ne restes pas plus d'une semaines avec une fille, tu utilises ton argent pour séduire avant de briser le cœur d'une pauvre innocente car tu t'es lassé d'elle. Alors non, je ne t'aime pas beaucoup.

-C'est amusant, rétorqua t-il en s'avançant vers moi, j'aurais pensé que tu n'étais pas du genre à croire quelque chose sans preuve.

Son odeur embaumait l'air et je me surpris à respirer difficilement. Son regard d'acier s'attarda sur mes lèvres avant de plonger dans le mien. Je me détournais et mis de la distance entre nous en cherchant une bouffée d'air frais. Pourquoi diable faisait-il aussi chaud ici ?

-J'étais seulement monté pour te donner ça et te prévenir que ton père avait du repartir pour une urgence à son travail.

Il me tendit une enveloppe couleur crème dans laquelle se trouvait une invitation à une réception chez lui.

-L'annonce de nos fiançailles aura lieu dans trois semaines, les loups doivent nous voir nous fréquenter avant. Un chauffeur viendra te chercher Samedi à vingt heures.

Il se dirigea ensuite vers la porte mais alors qu'il s'apprêtait à la franchir je déballais ce que j'avais sur le cœur.

-Toute cette histoire n'a pas l'air de beaucoup t'affecter.

-J'ai grandi en sachant que ce jour finirait par arriver, je suppose qu'à force d'entendre mon père me dire que c'était ce qu'il y avait de mieux à faire pour la meute j'ai fini par y croire.

Pour la première fois depuis notre rencontre Nathan ne m'apparu pas comme le garçon qui avait été au centre de toutes les rumeurs qu'on m'avait raconté mais comme quelqu'un prêt à sacrifier son bonheur pour le bien des siens. Il ferma la porte derrière lui, me laissant seule pour méditer sur ces dernières paroles.


Fille de lune  T1 : Pleine luneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant