Prologue

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 « Parmi les sept milliards de personnes qui habitent sur cette terre, il a fallu que ça tombe sur moi

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 « Parmi les sept milliards de personnes qui habitent sur cette terre, il a fallu que ça tombe sur moi. » Voilà à quoi pensait Vanessa lorsqu'elle découvrit l'identité réelle des personnes avec lesquelles elle allait devoir partager son quotidien en attendant d'avoir une nouvelle maison. Elle était nerveuse mais surtout prête à se venger de Carter qui lui souriait avec arrogance. Surtout qu'il ne l'aidait pas plus que ça. Au contraire, le jeune homme, qui lui faisait face, ne montrait pas le même visage que le matin même. C'était impossible, non ? Pourtant, à voir le regard rieur qu'il lui lançait, ça paraissait tout à fait normal, du moins pour lui.

   Amusé, Carter haussa un sourcil la défiant par pur plaisir. Elle était foutue. « C'est cruel ! » se murmura-t-elle prenant peu à peu conscience de sa situation désastreuse. Elle qui pensait ne plus rien avoir à faire avec lui... C'était d'ailleurs pour cette raison qu'elle avait eu le courage de lui balancer ses quatre vérités à la figure malgré ses sentiments... Elle avait eu tort.

   Vanessa ravala difficilement sa fierté, pensant à l'incendie de sa maison survenu quelques semaines plus tôt. Elle se gronda, remémorant sa fuite lorsque les flammes avaient commencé à se propager. Finalement, elle aurait dû rester à l'intérieur. Elle aurait dû se terrer dans sa chambre et se laisser consumer à petit feu en même temps que les objets que sa maison contenait plutôt de vivre avec ce monstre.

   Elle respira un grand coup et but un peu de thé que lui offrit Elne — la mère de Carter. Elle se demanda comment elle allait faire pour convaincre sa mère de chercher un autre endroit où habiter. Que désormais, elle ne voulait plus avoir cet homme horrible dans sa vie. Elle avait tant rêvé de l'oublier ; mais maintenant comment faire ? Il n'y avait pas à dire, Vanessa était dans une situation catastrophique.

   — Comme ça, vous vous connaissez tous les deux, dit Elne en regardant alternativement Vanessa et Carter.

   — Oui, s'empressa de répondre son fils d'un ton plaisantant.

   Vanessa, qui jusque-là, n'envoyait que des petits coups d'œil par-ci par-là à ce dernier, fixa toute son attention sur lui lorsqu'il ouvrit la bouche.

   — On est dans le même établissement et on peut dire qu'elle a la cote.

   Non ! Il n'allait pas oser leur dire ce qui s'était passé entre eux... D'ailleurs que s'était-il passé ? L'humiliation qu'elle avait dû subir ? Le rejet peut-être ? Vanessa grimaça et se pinça l'arrête de son nez. Il voulait à tout prix l'embarrasser une nouvelle fois ou quoi ? Vanessa le fusilla de ses yeux verts en voulant lui crier de se taire. Mais comment faire alors qu'ils n'étaient pas seuls ?

   — Ah bon ? questionna Preston, le père du jeune homme.

   — Oui et elle peut en témoigner d'elle-même, n'est-ce pas Vanessa ?

   Il lui fit un clin d'œil.

   À quoi jouait-il ? Elle en était sûre à présent ; il n'était pas celui avec qui elle avait parlé plus tôt. Non là, il était tout autre. Soit ce n'était qu'une apparence, soit ce n'était qu'une des nombreuses facettes de lui qu'il laissait voir.

   — Pas vraiment, non, finit par lâcher Vanessa, à vrai dire, tout le monde se connaît assez bien à l'école.

   Il rigola de bon cœur et hocha de la tête sans rien ajouter.

   — C'est bien, je suis heureuse pour toi ma fille, intervint Lana, la mère de Vanessa.

   Carter peux-tu, s'il te plaît, montrer à Vanessa la chambre que je lui ai préparée, demanda Elne.

   — Bien sûr mère ! Vanessa.

   Vanessa tressaillit à l'appellation de son prénom. Il avait une façon si moquée de la nommer, ce qui encourageait Vanessa dans sa quête de rédemption.

   Elle se leva et suivit cette ignoble créature qui lui tournait le dos. Elle avait envie de l'attraper par le cou et de le serrer jusqu'à ne plus avoir de souffle. Le tuer serait sûrement la bonne solution de le faire disparaître sur cette terre, mais elle se retint, car elle n'avait aucune envie de terminer en prison et passer le peu de temps qu'il lui restait à vivre enfermée pour cause : « Crime passionnel ».

   Carter monta à l'étage. Bagages en main, il traversa l'aile droite de la maison et s'arrêta devant la deuxième porte. Il lui indiqua la chambre d'un hochement de tête et déposa les valises devant la porte. Il partit, mais avant de disparaître, il se pencha pour être à la hauteur de Vanessa. Il approcha son visage le plus proche possible d'elle. Il la fixa droit dans les yeux pendant quelques secondes. Vanessa avala sa salive de travers. Toutefois, elle essayait de ne rien laisser transparaître. Carter la voyant tétanisée, afficha de nouveau son sourire et rapprocha sa tête un peu plus, comme parer à l'embrasser. Vanessa voulut fermer les yeux dans l'attente de ce baiser, mais, ne ressentant rien, elle se mit à douter de l'intention de Carter. Elle se sentit bête et resta paralysée. Trop piégée pour faire le moindre mouvement.

   Carter, la voyant fiévreuse, finit par rigoler de bon cœur. Vanessa ouvra ses yeux et le vit toujours aussi proche d'elle. Carter haussa un sourcil et s'approcha encore plus d'elle pour finir par lui murmurer dans le creux de son l'oreille gauche :

   — Je croyais que tu ne voulais plus rien avoir à faire à moi Vanessa ? Te voilà donc ma prisonnière.


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Coeur TurbulentWhere stories live. Discover now