𝐋𝐞 𝐛𝐚𝐢𝐬𝐞𝐫 𝐝'𝐮𝐧 𝐚𝐧𝐠𝐞 ( T1 / T2 )

4- ✔

Point de vue de Wendy

Je suis dans ma voiture pour me rendre à mon rendez-vous avec Blake, il veut vraiment jouer avec mes nerfs celui-là.

Il y a des bouchons, il n'est que 8h30, je dois être là-bas à 9h, j'adore cette ville « New jersey » mais pas quand il y a ce genre de chose, je suis dans une file d'attente interminable, de ma voiture je peux voir à l'expression des visages des gens qu'ils sont aussi énervés que moi.

Les enfants dans les voitures commencent à pleurer, les adultes crient, insultent pour montrer leurs colères, mais les bébés pleurent, ils n'ont que cette méthode pour exprimer leurs frustrations.

Le feu vient de passer au vert, je roule au rythme des autres voitures en gardant les distances de sécurité, je passe enfin le feu.

Je tourne à droite et heureusement pour moi, il n'y a pas de bouchons ici. Je continue pendant 3 minutes, je me gare sur le parking qui se trouve à côté de la salle. Je sors de la voiture et respire un bon coup d'air frais, je n'aime pas les endroits confinés. Je commence à marcher vers la salle et je sens le stress monté progressivement en moi, je vais être seul avec le prédateur.

Arrivée devant la salle, je sonne, quelques secondes plus tard, Blake m'ouvre la porte, habillé d'un jean noir et d'un t-shirt rouge et des baskets noirs, je remonte ma tête pour croiser son regard moqueur, oups prise en plein matage, je ne vais pas dire que sa tenue ne lui va pas bien, il est canon.

-Bonjour, Wendy.

-Bonjour, Monsieur Miller. Dis-je en serrant sa main, je ressens toujours la même sensation, une douce chaleur enveloppée ma main, il se baisse pour me faire la bise, sa barbe de quelques jours me chatouille la joue, c'est pas du tout désagréable.

- Ravi de te revoir. Dit-il.

-On visite la salle, s'il vous plaît. Je ne dois pas le laisser me déstabiliser, il n'y a rien entre nous, juste une relation professionnelle.

- Oui. Dit-il en me tournant le dos.

Je le suis, c'est une très belle et grande salle blanche, on aura tout l'espace pour travailler, je peux voir d'ici le jardin très joli aussi, il y a des tableaux accrochés au mur, ils sont magnifiques, un tableau retient mon attention, un tableau d'un magnifique parc de New jersey, je me rends souvent là-bas, c'est dans ce même parc que j'ai rencontré Blake, ce tableau est juste sublime, les couleurs sont lumineuses, les endroits sont si bien travaillés que l'on pourrait croire qu'on est dans le parc.

-C'est une fille de 16 ans qui a fait ce chez d'œuvre, je passais devant sa maison, elle était en train de le jeter à la poubelle, je suis sorti de ma voiture, j'ai récupéré le tableau, puis je suis allé chez elle pour le lui acheter. Dit-il en fixant le tableau en souriant.

Je n'avais pas remarqué qu'il était juste derrière moi et si proche de moi, que son parfum titille mes narines, il sent très bon.

-Très bon choix.

-Je sais, cette petite a du talent, et cet argent lui a permis d'aider sa famille, qui était dans une période financière compliquée.

Finalement, c'est un pervers, mais pas que ça

-Elle fait en ce moment des études d'arts, un ami qui a une galerie, expose ses œuvres, si tu veux, on ira voir, ça fait deux ans que je les rencontre cette petite et mon ami est fière d'elle, tout comme sa famille et moi.

-Avec plaisir ! Dis-je sans réfléchir.

Je n'aurais pas dû accepter, si ma sœur apprendre que je suis sorti avec un homme, elle va vouloir semer la zizanie même si entre Blake et moi, il ne se passera rien.

-Alors la salle ? Dit-il me sortant de ma léthargie.

-Oui, très belle, lumineuse et très grande, on pourra travailler sans se soucier de la place et de la luminosité, on peut aller voir le jardin ?

-Bien sûr, viens ! Dit-il en me donnant sa main.

-Jusqu'à preuve du contraire, je peux marcher toute seule. J'ignore sa main pour me diriger vers la porte qui mène au jardin.

Le jardin, lui aussi est grand, bien entretenue. Des fleurs un peu partout, ça sent bon, elles sont très belles surtout les roses de couleur sang.

-Alors ce jardin ?

-Parfait, ce lieu est parfait.

-Alors, le travail va se faire ici ?

-Oui ! Dis-je en me retournant pour le regarder, nos torses se touchent, je recule directement.

Il ne peut pas garder ses distances ?

-On pourra se voir alors. Dit-il avant un sourire.

-Dans un cadre professionnel oui.

Il approche encore son visage du mien, son souffle caresse ma joue.

-Et pourquoi, as-tu accepté de venir avec moi à la galerie de mon ami ?

Il est sérieux, je vais partir avant de lui arracher mon maudit sourire.

-Donne-moi son adresse, j'irais seule.

Il perd son sourire.

-Il fait quoi là ?

Je recule brusquement, je ne dois pas avoir d'autres relations autres que professionnelles avec lui.

Ce type est un dragueur compulsif, et moi si un jour, je veux être en couple, je veux une personne sérieuse, je ne dis pas que je vais trouver l'homme parfait, le risque zéro n'existe pas, mais je ne veux pas non plus me jette dans la gueule du loup.

Il me regarde en plissant ses yeux peut-être tente-t-il de comprendre mon geste brusque, je commence à partir, mais il pose ses mains sur mes épaules.

-Je dois y aller. Dis-je sans le regarder.

-Dîne avec moi ce soir. Me murmure-t-il à l'oreille droite.

Tout ce qui se passe dans ma vie et la sienne me fait dire.

-Désolée, je ne peux pas...

-Tu as quelqu'un ? Me dit-il ne me laissant pas finir ma phrase.

-Non, mais ce soir, je vais être épuisée, je veux juste rester chez moi.

-Viens dîner chez moi alors ! Dit-il en posant ses mains sur ma taille.

Reste zen Wendy !

-Je ne peux pas et ne veux pas Blake, cherche une autre fille qui accepte d'être une chose.

Je me détache de lui en marchant le plus vite possible.

-Tu m'expliques ?

Je ne me retourne pas, mais je lui dis tout en marchant le plus vite possible.

-Ne fait pas l'innocent. Dis-je tout en continuant ma route.

Il me suit, je le sais sans me retourner.

-Je te promets que j'aurais ce dîner Wendy.

Je sors de la salle me dirigeant vers ma voiture, moi qui n'aime pas les endroits clos, je pense que j'y serais en sécurité en ce moment. Dès que je ferme la porte, il est debout devant ma voiture, le regard brûlant.