Démons

Chapitre 21 : Lou

Attention, ce chapitre peut choquer des personnes sensibles, il y a une scène de viol donc ceux qui savent qu'ils sont trop jeunes ou qui sont facilement choqués, passez au chapitre suivant svp.

Lou se réveilla toute seule, en sentant une odeur de pain grillé. « On mange des tartines au petit-déjeuner en Enfer ? » se dit-elle. Ça n'allait pas du tout, les tartines c'était assez calorique, enfin surtout ce qu'il y avait dessus, et, vu qu'il était huit heure, elle devrait en manger plusieurs pour ne pas avoir faim de la matinée. Lou s'imaginait déjà avec un peu de ventre... surtout qu'avec toute la viande qu'elle avait mangée ces derniers temps, elle avait prit un peu. L'espace entre ses cuisses s'était légèrement réduit...
Lou ne se rappelait pas avoir vu de fruits. Le seul moyen de ne pas manger de tartines était de sauter le petit déjeuner. En plus comme ça elle pourrait manger plus à midi. Quoique, elle devait reperdre un peu donc non.
Lou décida de faire semblant de dormir pour ne pas prendre de petit-déjeuner. Si elle se réveillait à l'heure du repas de midi, elle ne serait pas obligée d'en prendre.
Lou repensa à la nuit. Après être allée aux toilettes, elle était retournée dans son lit. Elle avait dormi. Pour une fois. Et elle avait fait un horrible cauchemar, où des hommes sans visages la poursuivaient en lui criant qu'elle était grosse, puis, elle arrivait nue devant Alice et son père qui avaient tous les deux les yeux rouges et qui disaient: « viens Lou, on va jouer à un jeu ».
Lorsqu'elle s'était réveillée, Lou avait aussitôt voulu sortir de sa chambre et aller prendre l'air. Elle était donc sortie dans le jardin. Au fond du jardin, un puit. Lou sentait penchée au bord, il y avait de la lave à l'intérieur. Les pierres du puit étaient brûlantes. Lou s'était assise contre ce puit dont la chaleur était rassurante puis avait commencé à pleurer.
Avant de la violer pour la première fois, douze ans plus tôt, son père avait dit à Lou : «viens Lou, on va jouer à un jeu »
Et Lou l'avait suivit dans sa chambre. Son père avait sortit un uno.
« chaque fois que tu perd, tu enlève un vêtement et chaque fois que je perds, j'enlève un vêtement »
Lou avait quatre ans. Elle savait à peine jouer au uno. Elle s'était rapidement retrouvée nue. Son père l'avait alors attrapée et serrée contre lui. Il avait commencé à l'embrasser, avec la langue. Lou voulait crier, lui dire d'arrêter mais elle était étouffée par la langue de son père. Elle l'avait mordu. Aussitôt, son père l'avait tapée, une fessée. Lou pleurait, son père souriait. Puis, il avait détaché le bouton de son pantalon, avait plaquée Lou sur le lit en la tenant par les bras et avait recommencé à l'embrasser, à la lécher, tout en faisant sa petite affaire en bas...
Lou avait eu très mal, elle ne comprenait pas-grand-chose de ce qu'il se passait. Pourquoi son père n'arrêtait-il pas alors qu'elle pleurait et criait ? Sa mère n'était pas là, elle travaillait dans un hôpital. Puis, son père avait arrêté, il lui avait fait un baiser sur le front, lui avait dit de ne rien dire à sa mère et était parti. Lou avait voulu se relever, mais elle avait tellement mal entre les jambes qu'aucun mouvement n'était possible. Le draps était taché de sang.
Le lendemain, Lou avait eu du mal à marcher pour aller à l'école. Mais sans aucune pitié, le soir, son père l'avait emmenée "jouer au uno". Et le soir d'après. Et celui d'après, et tous les soirs. Mais un matin, la mère de Lou était venue la réveiller. Elle lui avait fait des chatouilles. Lou avait arrêté de bouger et s'était figée, comme quand son père la violait. La mère de Lou avait froncé les sourcils. Lou avait pleuré en criant: « ne me fais pas comme papa !» Et avait tout racconté à sa mère. Sa mère avait appelé la police mais son père l'avait entendue. Alors il avait prit un couteau et l'avait tuée, devant Lou. Puis, il s'était tourné vers Lou avec un sourire et lui avait dit d'aller faire son sac car ils partaient. Lou s'était avancée vers lui et lui avait pris le couteau qu'il tenait négligemment dans une main. Elle le lui avait planté entre les jambes et était partie en courant à l'école, car elle savait que là-bas son père ne pouvait rien lui faire. La police l'avait récupérée et ça avait été le début des familles d'accueil.
Accroupie contre son puit, Lou ressassait ces souvenirs lorsque Yann était arrivé. Tellement gentil et innocent... même parler de Alice lui avait remonté le moral.