Chapitre 2 : Bonne Rencontre (P2)

122 26 8
                                    

    Après quelques minutes à nous lancer de simple regard, de nouvelles questions me viennent en tête, je décide de leur poser.

Moi : Et.. Vous habitez ou ?

Amir : Moi j'habite à Paris et Lital... Elle le coupe.

Lital : J'habite à Tel-Aviv. Je suis sur Paris jusqu'au 26 décembre. Mais si avec Amir nous trouvons notre bonheur dans ton refuge, j'ai pour projet de m'installer avec lui, dit-elle un peu tristement.

Moi : Mais.. Ça doit être dur de vivre aussi loin.. Vous avez beaucoup de courage.

Amir et Lital : Tu sais ce n'est pas la distance qui sépare l'idéale idylle. Me disent-ils en me faisant un clin d'oeil.

Moi : Oui, je rougis. C'est beau ce que vous avez dis. C'est quoi vos loisirs préférés ?

Amir : Moi j'adore aller au restaurant avec elle, faire beaucoup d'activités ensemble, me balader, faire du sport, regarder des matchs de foot, ahah. Et beaucoup d'autres choses.

Lital : Moi j'aime beaucoup me promener, aller en magasin, créer des bijoux et faire des jeux de société.

Moi : En gros, vous aimez bien sortir, comme moi. Dis-je en rigolant. C'est quoi vos passions ? Vous aimez voyager ? Vous aimez les animaux ?

Lital : Une vraie enfant, avec toutes tes questions, en rigolant. Moi mes passions, du moins ma passion c'est le design, la décoration, j'aime aussi beaucoup chanter. Oui nous aimons beaucoup voyager ainsi que les animaux.

Amir : Moi le chant fait partie de mes passions donc la musique aussi et.. Je crois que c'est tout parce que finalement je me concentre pas mal sur le travail et le chant.

Moi : Oh.. Comme moi aussi.., je souris fièrement le fait d'avoir des points communs avec eux. Vous avez un écrivain préféré ? Moi oui, c'est Guillaume Musso.

Amir : J'aime aussi beaucoup cet écrivain, mais je n'ai pas vraiment d'écrivain préféré. En rigolant.

Lital : Oui j'aime beaucoup lire, mais tu ne dois pas le connaître c'est un écrivain Israélien ahah, Amos Oz.

Moi : Ça me dit rien, en rigolant. Mais je ferai des recherches sur lui, est-ce que tu peux écrire son nom sur mon téléphone ?

Lital : Oui bien sûr, elle prend mon téléphone et me le note.

Moi : Merci beaucoup Lital, et..

    Un moniteur, m'interrompt, je trouve ça irrespectueux et vexant. Je ne dis rien, je n'ai pas le droit de riposter de toute manière. Il prit parole :

Moniteur : Désolé de vous interrompre mais il va falloir que vous quittiez les enfants, le dîner va bientôt être servi et les visites sont autorisées seulement jusqu'à 19 heures.

Lital : Ah oui.. Effectivement il est 19 heures bon eh bien d'accord, laissez nous dire au revoir à tout le monde et nous y allons.

Moniteur : Parfait, souriant à Lital et Amir. Il nous laissa.

Lital : Anja ? Prête moi ton téléphone s'il-te-plaît.

    Sans comprendre, je lui donne mon portable, elle écrit quelque chose et me le rend. Je m'empresse de regarder ce que c'est, je vois son numéro, j'ai le sourire jusqu'aux oreilles, elle me dit en chuchotant :

Lital : Je n'ai pas le droit normalement, mais je le fais. Si tu as besoin de quoique ce soit, ou juste besoin de parler, tu as mon numéro, gardes-le précieusement.

    J'acquiesce, Amir, me fait la bise en me disant "à bientôt" tandis que Lital se contente de me dire "à bientôt Anja". Ils partent dire au revoir aux autres filles, tandis que moi je monte dans ma chambre pour brancher mon téléphone et me laver les mains avant d'aller manger. 5 minutes après, je rejoins Driss dans le couloir et nous descendons au self.

Cette fois, Antoine est derrière moi et me force à prendre le plat. Je n'avais toujours pas faim, mais je devais tout de même manger. Il m'avait donné l'ordre à midi de manger ce soir. Je prends le repas à contrecoeur et pars m'installer sur une table éloignée. Je commence à manger ce qui étonne Driss, d'un coup d'oeil je lui fais comprendre que c'est parce qu'il y a Antoine juste derrière, il sourit bêtement. C'est dans ces moments-là que j'ai envie de le taper. Je mange peu puis passe au dessert. Bien sûr je suis toujours fidèle à ma pomme verte. Je la coupe en tranche et la déguste, nous finissons de manger, je me lève pour débarrasser, je vois Antoine avec un sourire de satisfaction. Je lui souris, débarrasse et pars dans le salon avec Driss.

    Il me dit :

Driss : Du coup c'était comment avec les adultes de taleur ?

Moi : C'était grave bien, bon au début j'avais peur un peu mais ils m'ont défendu fasse à Karla, vraiment ils sont super gentil, ils viennent d'Israël enfin Lital, Amir lui il est Franco-Israélien. Et, je regarde autour de moi avant de poursuivre en chuchotant, Lital m'a donné son num, en souriant.

Driss : Comment elle a dû la boucler cette pimbêche de Karla et jure ? Enjoué.

Moi : Je jure. Et ouais elle l'a bouclé après.

    Driss, me regarde choqué mais content pour moi. Il continue à me poser des questions sur eux. Je lui réponds toujours très contente. Les heures passent vite, même trop vite. Il est maintenant 22h25, les moniteurs viennent nous prévenir qu'il faut qu'on monte se mettre en pyjama et se brosser les dents pour se coucher. Je veux bien monter, mais je ne veux pas dormir sans Driss. J'ai encore beaucoup de choses à lui raconter sur ma rencontre avec Amir et Lital. J'essaie par n'importe quel moyen de négocier avec Antoine, mais rien à faire. Il ne veut pas. Ce qui a le don de m'énerver.

Je fixe Antoine avec haine, il essaie de me faire monter, mais je ne bouge pas. Je ne bougerai pas tant que Driss ne peut pas dormir dans ma chambre. Il perd patience et moi aussi.

Antoine : Anja dépêche-toi de monter, il ne reste plus que toi. Dit-il très froidement.

Moi : Rien à faire. Tant que Driss peut pas je monte pas. Presque en lui criant dessus.

Antoine : Tu m'énerves Anja. Arrête de faire ton enfant et dépêche-toi de monter ! Sinon tu vas finir en pleurs tu le sais.

Moi : AHHH MAIS JE M'EN FICHE ! JE VEUX JUSTE DRISS PUREE !

    Je regrette rapidement de lui avoir parlé comme ça lorsque je sens sa main se poser avec violence sur mon jean. Je sursaute, et n'arrive pas à retenir mes larmes, je le regarde tristement et pars presque en courant rejoindre ma chambre, pour me mettre en pyjama et me brosser les dents. Une fois fait, je ne suis toujours pas fatiguée, je demande donc en suppliant, si je peux lire jusqu'à 23h maximum.

Il accepte par obligation, car il sait très bien que s'il me dit non, je vais encore m'énerver et ça risque de créer une nouvelle dispute. Et lui, comme moi, on ne le veut pas.

Je me mets dans mon lit, attrape mon livre, et lis jusqu'à ce qu'il me dise qu'il est l'heure d'éteindre. Cette fois-ci, je ne bronche pas, je lui dis bonne nuit et éteins ma lampe.

ANJAWhere stories live. Discover now