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TIMOTHY SE détestait parfois.
Il prenait toujours des décisions sans réfléchir. Parfois, c'était une bonne chose, par exemple quand ça lui permettait de marquer des buts.
Mais parfois, ce n'était vraiment pas une bonne chose. Comme ce matin, quand il s'était réveillé et avait décidé d'aller courir au Jardin des Plantes.
Il avait neigé la nuit dernière. C'était Paris, alors les routes étaient déjà dégagées, même les petits sentiers du célèbre parc l'était. Mais il faisait froid.
Tu le fais à l'entraînement, tu peux le faire en dehors de l'entraînement, il essaya de se convaincre.
D'habitude, ils étaient nombreux à courir ici, mais aujourd'hui, il était tout seul. Les autres personnes étaient surtout des couples qui marchaient main dans la main, ou des familles jouant dans la neige avec leurs enfants.
Il commença à courir--au moins, il n'aurait pas froid--jusqu'à ce qu'il voit une fille au milieu de la neige--ce qui était habituellement une étendue de neige. Elle faisait un bonhomme de neige, ce qui n'était pas un problème en soit. Le problème, c'est qu'il ne comprenait pas comment elle n'était pas morte d'hypothermie avec ces vêtements.
-Hey, il commença à marcher dans la neige, mais elle ne comprit pas que c'est à elle qu'il parlait jusqu'à ce qu'il pose un doigt sur son épaule.
-Oui ? demanda-t-elle.
-Tu n'as pas froid ?
-Non, répondit-elle comme si c'était une question stupide, et elle se reconcentra sur son bonhomme de neige.
-Ce n'est pas possible. Tu as froid.
-Non, assura-t-elle.
-Tu portes un jean et un tee-shirt. Si tu es humaine, tu as froid.
-Wow, c'est que tu sais parler aux filles, ironisa-t-elle, et il rit.
-Tiens, prends ma doudoune.
Elle le regarda, puis regarda la doudoune, puis encore son visage.
-C'est une doudoune du PSG.
-Ne me dis pas que tu supportes Marseille.
-Qu'est-ce que ça fait si c'est le cas ? haussa-t-il un sourcil, et il soupira.
-Je te trouvais mignonne lais ça change tous mes plans.
-Sois pas dramatique. En plus, je supporte Lyon.
-T'as de drôle de goûts mais bon.
-C'est toi qui as des goûts bizarres à supporter le PSG. C'est qui ton préféré, Neymar ? Quelle originalité.
-En fait, c'est moi mon préféré, Timothy haussa les épaules, et elle rit avant de comprendre qu'il était sérieux. Timothy Weah, tendit-il sa main, et elle fronça les sourcils.
-Le fils de George Weah, elle hocha la tête, je vois qui tu es !
-Tu vois ? C'est un honneur de porter ma doudoune.
-Pourquoi ce serait un honneur de porter la doudoune de quelqu'un qui est tout le temps sur le banc ?
-Tu me blesses.
Elle haussa les épaules, et il soupira.
-Et si je t'achetais un chocolat chaud là ? il pointa un marchant ambulant de la tête, et elle le regarda.
-Pourquoi tu ne continues pas de faire peu importe ce que tu étais en train de faire.
-C'est ce que je vais faire. Une fois que tu auras bu un chocolat chaud.
Elle soupira bruyamment avant de regarder son bonhomme de neige.
-Très bien. Mister Snow est fini de toute façon. Je dois prendre une photo pour le concours que je fais avec les enfants.
-Quoi ? fronça-t-il les sourcils.
-Je garde des enfants tous les soirs après la fac et on fait un concours du meilleur bonhomme de neige, expliqua-t-elle, sortant son téléphone de sa poche pour prendre sa photo. Voilà !
Ils marchèrent jusqu'au marchant ambulant en silence.
-Comment tu t'appelles ? lui demanda finalement Timothy.
-Coralie. Et toi ?
-J'ai dit que je m'appelais Timothy.
-J'écoutais pas.
-Tu me blesses encore.
-Peut-être que tu vas finir par arrêter de penser que je suis mignonne.
-Pourquoi c'est un problème ? rit-il.
-Tu joues au foot...
-Et quel cliché te dérange à ce propos ? Le fait qu'on est stupide ? Que tout ce qui nous intéresse, c'est l'argent ?
-...pour la mauvaise équipe.
-Oh. Donc tu ne veux vraiment pas...
-Je ne veux pas aller à un rendez-vous avec quelqu'un que je connais à peine.
-...nous laisser l'occasion d'apprendre à se connaître ? termina-t-il, et elle rit.
-1-1 pour les conclusions hâtives.
-On peut juste apprendre à se connaître. Si après ça, tu décides que tu ne veux rien avoir à faire avec moi, je te laisserais tranquille.
