[I&II] Aissam et les Filles

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Bonana mes gos ❤️. Ah ouais, flemme des textes.

«  C'est Xhenissa, on peut se voir ? J'dois te parler »

A3oudoubillah mina sheitane rajim.
Je ne suis pas de confession musulmane mais j'ai besoin du Dieu de chaque religion pour éloigner cette personne de ma vie car je n'en veux plus. Merde alors. Que me veut-elle ? Même pas de bonjour, pas de ça va, pas d'amorce ; elle plante le cube Maggi sans délicatesse comme ça.

Sincèrement, j'ai même pas un peu envie de discuter avec cette fille-là et puis, ce qu'elle a de si important à me faire savoir ne m'intéresse guère. Je la sens mal, je le sens mal donc merci mais non merci. Je bloque donc son numéro pour la peine puis dépose mon téléphone sur le sofa mais au même moment, le nom d'Aissam s'affiche sur l'écran.

« Allô ? je décroche

— Putain, Xhenissa vient de m'envoyer un message pour qu'on se voit, m'informe-t-il sur un ton choqué

— Moi aussi !!!

— Sérieux ?

— Ouais, juste maintenant !

— Bah on y va !

— Non

— Pourquoi ?

— Imagine c'est un guet-apens !

— Tu regardes trop de films, réplique-t-il d'un ton moqueur

— Gros, c'est toi qui es trop serein, je lui renvoie. Moi, les albanais me font peur

— Tu veux pas aller ?

— Même pas en rêve !

— Ok, j'irais puis je te dirais quoi

— Non n'y va pas !

— Pourquoi ?

— Mais imagine c'est un guet-apens !

— Bah j'me battrais

— Arrête tes bêtises, n'y va pas

— Je vais y aller Thislim »

Et il s'en suit alors un dialogue de sourdingues. Tous les arguments que je lui sors tombent dans l'oreille d'un sourd ; monsieur est catégorique : il va confronter Xhenissa coûte que coûte au Quick de Rue Neuve a.k.a. le lieu de rendez-vous de tous les faces il fut un temps.

Je comprends pas l'ampleur de sa haine envers cette fille. Moi, depuis son affaire de fake, je ne lui ai plus prêté aucune attention et il devrait faire pareil. Si c'est elle qui a commandité le viol, elle réglera cette histoire avec le Tout-Puissant ; moi, j'en ai ma claque de toutes ces histoires. Je veux balayer tout ça d'un revers de main, ne plus y penser et évoluer mais il y a constamment un petit truc qui vient me les remémorer.

Et puis, outre mon ras-le-bol, je préfère me tenir à carreau. Loin de moi la nature de chochotte mais parfois, à un certain âge, mieux vaut éviter ce genre de confrontation. Il ne faut tout de même pas oublié qu'il a étranglé la sœur d'autrui et connaissant les albanais comme ma poche, j'suis quasi certaine que cette affaire ne s'est pas arrêtée à la porte du bureau de poste. Flemme de voir le père de mon enfant mourir criblé de balles.