Finn + Millie

Chapitre 8

Pdv Millie

-Jacob calme toi, ça ne sert à rien...

-Que je me calme? me coupa t-il si brusquement que je sursauta. Tu te jettes dans les bras d'un autre mec et je devrais rester calme?

Je me passa une main dans les cheveux et ne répondit rien. Je me trouvais dans une salle d'attente vide où Jacob m'avait trainé sans que je puisse riposter et que personne ne le remarque. Il était dans une colère noire et je ne parvenais pas à le raisonner.
Je savais très bien que la réaction que j'ai eu en voyant Finn n'était pas la plus appropriée. J'ai essayé de contenir ma joie et mon envie de le serrer dans mes bras mais je n'ai pas pu résister longtemps. Et maintenant, j'étais en train de le payer très cher.

-Tu sais quoi? Je ne sais même pas ce qui me retient de partir, finit par me lancer Jacob en s'arrêtant d'arpenter la salle. J'ai bien compris que je gênais tout le monde ici, à commencer par toi.

-Mais enfin, pas du tout, tu ne gênes personne et encore moins moi! le contredis-je en me rapprochant prudemment de lui. Il faut juste que tu comprennes quelque chose: je n'ai pas vu mes amis pendant un an et je suis heureuse de les retrouver. Tu ne veux donc pas me voir heureuse, c'est ça?

Il eut alors ce petit gloussement ironique qui le rendait vraiment mauvais. Je détestais cette facette de lui.

-C'est bizarre mais j'ai pas l'impression que tu sois restée des minutes entières pendue au cou de chacun de tes amis, riposta t-il d'une voix vénéneuse.

Sa réflexion me coupa le souffle et je dus m'assoir sur une chaise pour le retrouver. Il avait raison. Ce que je disais ne collait pas à ce qu'il s'était passé. Je me mis alors à pleurer. Je ne voulais pas me disputer une nouvelle fois avec lui, surtout avant que je parte si longtemps. Et si je voulais éviter cela, une seule solution s'offrait à moi.

-Je suis vraiment désolée Jacob, m'excusais-je d'une petite voix. Tu as raison, c'est nul ce que j'ai fais. Je ne recommencerai plus, c'est promis.

D'une lenteur incroyable, un sourire satisfait s'afficha sur son visage refroidi. Il me releva de mon siège et me prit dans ses bras.
Je ferma les yeux en espoir de retrouver les petits papillons qui voletaient dans mon ventre quand il était près de moi. Mais je ne ressentis rien. C'était comme si je serrais une poupée en plastique.

-J'vais y aller, marmonna t-il en s'écartant de moi.

J'hocha la tête et essaya de me perdre dans son regard bleu. Mais il était tellement froid et avide que je n'y parvins pas. Mais qu'est-ce-qu'ils nous arrivaient?

-Je t'aime Jacob, lui dis-je en lui prenant le visage et lui déposant un baiser sur ses lèvres.

Rien ne se produit sur son visage et il dut se passer la même chose dans son cœur. Il n'avait même pas réagi à mon baiser. Il s'en alla sans dire quoique ce soit, sans un «au revoir», ou un «prend soin de toi», un «tu vas me manquer» et encore moins un «je t'aime aussi».

«Tu es vraiment une pauvre fille, me chuchota d'un air moqueur ma petite voix dans ma tête. Ce n'était pas à toi de t'excuser, tu n'as rien fait de mal. C'est lui qui te fait souffrir depuis le début. Il n'en a rien à foutre de toi.»

J'essayais de chasser ces horribles pensées mais elles avaient l'air décidées à rester. Je poussa un lourd soupir rempli de sanglots. Et si cette voix avait vraiment raison? Et si depuis le début de note couple, il n'était avec moi que par intérêt et non pas par amour comme moi je l'étais?

-Millie?

Je me tourna vers la porte qui venait de s'ouvrir. Sadie s'y tenait, une mine inquiète au visage.

-Tout va bien?

Je mis un peu de temps à répondre. Évidemment que tout n'allait pas bien, mon petit ami venait de partir car il était mortellement jaloux d'un garçon que je n'arrivais pas à situer sur l'échelle des sentiments amoureux et amicaux. Mon regard tomba alors sur notre petit groupe qui nous observait. Finn me regardait et me fit un petit coucou discret de la main. Et je ne pus que lui sourire. Ce fut comme si tous mes problèmes avec Jacob venaient de s'éclipser.
J'avais mes amis, j'avais Finn, j'allais passer huit mois de tournage incroyables. Je devais arrêter de me lamenter sur mon couple qui n'était plus comme il l'était. J'avais d'autres choses à penser qu'à Jacob. C'est donc sur ces nouvelles pensées que je souris à mon amie et claironna:

-Parfaitement bien!

Liz🌙