Finn + Millie

Chapitre 12

Pdv Finn

Je m'attendais à croiser tout le monde sauf Millie. Je la pensais déjà dans son lit en train de dormir ou de discuter avec Sadie des dernières tendances de mode. Mais pourtant, j'ai quand même voulu vérifier si elle était encore debout. J'ai voulu y résister mais la tentation était trop grande. Rester à quelques mètres de la fille que l'on aime après un an sans se voir, ce n'est pas simple du tout.
Et puis, il m'était impossible de penser à autre chose qu'elle.
Elle avait prit possession de mon esprit encore plus que d'habitude.
Alors, après avoir tourné pendant au moins une heure dans mon lit, j'ai craqué. Je me suis rhabillé en vitesse, pris mon téléphone pour m'éclairer, sorti sans faire un bruit et me suis dirigé à pas de loup vers la chambre de Millie.

Puis c'est là que je l'ai vue. Elle était en sweat, ses cheveux lui encadraient son visage qui était aussi surpris que le mien et elle avait encore une main sur la poignée de la porte de sa chambre.

-Finn? murmura t-elle en même temps que je murmurais son prénom.

-Qu'est-ce-que tu fais là? ne trouvais-je qu'à lui demander en chuchotant. 

-C'est plutôt à moi de te demander ça, remarqua t-elle en levant une main devant son visage.

Ce ne fut qu'à ce moment que je me rendis compte que je lui éblouissais le visage avec ma lumière de téléphone. Je l'abaissa directement et chercha à toute vitesse quelque chose à lui répondre. Puis, tout à coup, je me souvins de ce qu'elle nous avait toujours dit à moi et aux autres: «Vous savez, Eleven, c'est elle qui tient les paroles les plus vraies. Les amis disent toujours la vérité»
Je souris alors dans la pénombre du couloir. Je savais à présent ce qu'il me restait à faire.

-En fait, j'avais envie de te voir, Mills, lui avouais-je en ne pouvant m'empêcher de sourire bêtement.

Malgré l'obscurité dans laquelle nous étions plongés, je constata grâce à ma lumière de téléphone qu'elle souriait aussi. Je me sentis libéré d'un poids.

-Bah en fait moi aussi, j'avais envie de te voir...

Elle s'interrompit et baissa une seconde le regard. Et quand elle le releva, j'eus l'impression de ravoir en face de moi la Millie que je venais d'embrasser derrière un rocher sous un ciel d'été étoilé.
Son petit sourire malicieux étincelait à nouveau sur ses lèvres et c'est d'une voix douce qu'elle rajouta:

-Finnie.

Mon sourire se transforma en grimace gênée. Je ne voulais pas le lui montrer mais j'étais fou de joie. Finnie... C'était le surnom qu'elle m'a toujours donné et elle était la seule à qui je permettais de m'appeler ainsi. Pour moi, qu'elle emploie ce surnom affectif, c'est preuve de beaucoup de choses. Preuve qu'elle n'a pas renié notre passé commun. Et savoir ça, c'était le plus beau cadeau qu'elle puisse m'offrir.

-Tu veux qu'on aille quelque part? Enfin pas dehors mais... lui proposais-je d'une voix que je contrôlais mal à cause de ma joie débordante. Si tu veux... qu'on aille se promener dans l'hôtel ou un truc comme ça quoi...

Je me sentais si ridicule à ne pas trouver mes mots. J'avais oublié à quel point il m'était difficile de m'exprimer face à elle. Tous les mots que j'employais devaient être réfléchis à l'avance car je ne voulais pas qu'elle se retrouve mal à l'aise, ce qui nous est d'ailleurs arrivé il y a quelques heures de cela.

Elle poussa alors un petit soupir dubitatif et décrocha sa main de la porte, son même sourire pleins de malice au visage.

-Me promener ne me ferait pas de mal, me dit-elle.

J'approuva de la tête et on se mît en route. Je pris alors le temps de l'observer plus attentivement. Elle avait les jambes nues et je supposa qu'elle était en short de pyjama. Elle avait en effet un sweat sur elle et je me rendis alors compte que ce sweat ne lui appartenait pas directement. En gros, au milieu, indiqué en toutes lettres, le nom de Team Statorious était brodé sur le tissu bleu.
Je détourna vite les yeux de ce vêtement avant de lâcher une bêtise. Ce n'était pas le moment de l'ennuyer avec Jacob. Et puis, ce mec ne méritait pas que l'on parle de lui. Il ne méritait rien d'ailleurs.