Kingdom Hearts III Another Destiny: Tome 1: Les Pierres des Prophètes

18: La Caverne aux Merveilles, partie 1

Retour dans un monde bien connu... mais du point de vue de Riku!

Lesoleil cessa de baigner les sables du désert de ses couleurschaudes, annonçant ainsi l'arrivée de la nuit. Alors qu'unsilence pesant se répandit au rythme de l'ombre rampante, lescompagnons ne pouvaient se préparer au repos pourtant si bienmérité. Après une longue journée de marche dans ce vaste désert,sans interruption et avec des réserves d'eaux limitées, Rikucommençait à se demander si Sora savait réellement où il lesmenait. Quand son ami s'arrêta enfin, ils étaient au milieu denulle part, loin de la civilisation et de toute forme derationnement. Riku chercha la dernière gourde d'eau, et vit Iwakola vider d'un seul trait, suivi d'un soupir de satisfaction.

« C'estbon, on a plus d'eau » pensa-t-il, désespérant gentiment.

Oui,Riku était inquiet. Quant à Sora, il se contentait d'attendre,l'air confiant avec son sourire sournois, attendant quelque chosequ'il n'avait pas voulu révéler... S'épongeant le front,Riku réfléchissait à la situation de son corps, qui se vidait peuà peu de toute son eau. Pendant ce temps, Sora avait enlevé saveste et se mit à l'essorer. Un nuage de brume s'éleva dusable, ce que Hayate semblait trouver parfaitement hilarant et cradeen même temps, alors que Iwako devint verte de dégoût et recula dequelques mètres. C'est à l'occasion de cette scène que Riku semit à sérieusement remettre en question la santé mentale de sescompagnons – Sora inclu. Alors qu'il s'inquiétait pour leursurvie, les filles semblaient ne s'inquiéter que de la sueur deleur compagnie masculine... Mais que pouvaient-elles bien penser ?Suivaient-elles donc aveuglément Sora ? Sans se poser aucunequestion ?

« Qu'est-cequ'on attend ici? S'impatienta finalement Riku. Tu disais avoirune idée quand à l'endroit où se trouvait la pierre deLéopardus ? Je ne vois que du sable...du sable et encore dusable...»

Contrairementà sa nature, Sora ne répondit pas et se contenta de fixer un pointprécis des dunes sauvages. Sa veste désormais sèche était drapéepar dessus son épaule dans une pose héroïque parfaitementdéplacée. Après encore un moment de silence tendu – interrompuoccasionnellement par des ricanements féminins – le sol se mit àtrembler.

Lespectacle qui se présenta à Riku était pour le moinsépoustouflant : une masse de sable, tout d'abord informe,s'éleva peu à peu vers le ciel étoilé et forma peu à peu unetête de tigre menaçante, aux yeux luisants. De sa gueule sedégageait une lumière rougeâtre, qui rappelait à Riku les feux decamps de son enfance, autour desquels lui, Sora et Kairi cherchaientrefuge lors de nuits froides parsemées d'histoires d'horreurs.Cette lumière en revanche ne dégageait pas le réconfort, comme lalumière de ces nuits. Non. Elle représentait un avertissement, etRiku dut se retenir de faire un pas en arrière.

Alorsque la terre cessa de trembler, Sora se retourna fièrement vers sescompagnons de voyages.

« Jevous avais bien dit, s'exclama-t-il, la caverne aux merveilles ! ».

Rikului lança un regard placide « Sora, tu ne nous avais rien ditdu tout ».

« Oups... ! »répondit l'élu de la Keyblade en se grattant la tête, l'airinnocent.

Rikusoupira, « je vais le tuer » pensa-t-il.

Ilse surprit lui-même avec la violence de ses propres pensées, puisse rendit compte qu'ils n'avaient rien mangé depuis leur arrivéeà Agrabah, le matin-même. Il soupira, et pensa langoureusement àdes crêpes banane-chocolat. Derrière eux, Hayate poussait unsifflement admiratif en haussant un sourcil. Iwako se contenta d'unair ébahi, suivit d'un petit « et ben ça alors...! »

Lavue de l'énorme tête de tigre avait rendu Hayate extatique et,alors que Riku la dévisageait d'un œil mauvais, elle pris lamains d'Iwako et commença à la tirer vigoureusement vers lagueule de la créature. Alors qu'elles s'apprêtaient à entrer,une voix puissante résonna dans les plaines de sable infinies.