M Y F L E S H { kth • jjk }

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Mon service m'avait totalement épuisé, les clients étaient venus par dizaine, me donnant plus de travail qu'à l'accoutumée.

Le vendredi soir, s'était le jour de débauche pour la plupart des habitants de la capitale. J'étais à présent sur la route vers la crèche, le sac sur le dos et les écouteurs dans les oreilles.

Lorsque le bâtiment aux couleurs chaudes me fit face, je me dépêcha de rentrer pour venir chercher ma fille.

« - Oh, Monsieur Jeon.

- Re-bonjour. Dis-je à la même femme de l'appelle de ce midi. J'ai fait au plus vite, je suis désolé d'être arrivé en retard mais les clients affluaient à mon lieu de travail et-

- Ne vous inquiétez pas! Elle sourit. J'ai bien deviné que c'était déjà difficile pour vous en ce moment. »

Je lui rendis son sourire puis elle me guida vers une pièce, lorsque j'y pénétra, je ne fus pas surpris d'y voir seulement Hailie.

J'étais à chaque fois le dernier à venir la chercher, une raison de plus pour m'excuser de mon retard. Elle vint la prendre sous les aisselles pour me la donner.

Elle me tendit également le sac en bandoulière où se trouvait quelques affaires. Je retins une grimace en sentant le poids s'accumuler sur mon corps.

Deux sac et un bébé c'était pas rien. Je salua poliment la demoiselle et sortie en direction de mon appartement.

Le temps n'était pas encore assez chaud pour pouvoir traîner en t-shirt à je ne sais quelle heure du soir dans les rues, mais la fatigue et les "bagages" qui s'entassaient sur mon dos me faisait suer comme au mois d'août.

Ce fut un réel soulagement lorsque j'eus passé la porte de mon domicile et eu déposé mes affaires ainsi qu'Hailie.

Puis je repris ma routine: installer la petite sur mon dos; lui faire son biberon; puis son bain; nettoyer un peu l'appartement; me faire à manger...

C'était fatiguant mais je ne me plaignais pas, à chaque fois que mes yeux se perdaient dans ceux de la petite brune, j'oubliais un peu plus ma situation inconfortable.

Elle n'était pas un poids pour moi, certes élever un enfant demandait beaucoup d'efforts et de travail mais j'assumais, et j'étais en quelque sorte fière d'accomplir ça seul.

Même si le soutiens de mes parents m'auraient été presque indispensable, je gardais la tête haute et réussissais à me débrouiller.

Après tout ce travail ménagé, je m'installa dans mon lit avec Hailie posé sur mon torse nu. Étant donné que je ne bougeais pas énormément durant mon sommeil, je me permettais certaine nuit de dormir avec ma fille.

Mais c'était aussi un moyen de lui faire faire ses nuits, elle se réveillait beaucoup plus rarement lorsqu'elle se reposait au creux de mes bras.

Les paupières clauses, je caressa le dos d'Hailie pour l'aider à s'endormir. Sa respiration s'était peu à peu adoucis, me laissant à mon tour rejoindre les bras de Morphée.

Des pleures suivies de quelques hurlements me réveillèrent en sursaut. Ma fille était allongée sur le matelas et je me retrouvais sur le côté face à elle.

« - Hey pourquoi tu pleures? Ma voix du matin retentit dans la petite chambre. Tu as faim c'est ça? »

Je la pris et la fit s'asseoir sur mes cuisses après m'être redressé, non sans sentir quelques courbatures me brûler les muscles.