M Y F L E S H { kth • jjk }

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Je ne sais pas ce qui a pu se passer en moi lorsque je sortis de cette salle de bain d'hôtel, je ne sais pas pourquoi cette vision précise m'a projeté.

Mais l'impression d'être paralysé par un instant et par ce que mes yeux fixaient fit dérégler les neurones de mon cerveaux.

Ça n'était pourtant pas une image exceptionnelle, elle pourrait paraître banale à n'importe qui, sauf moi apparemment.

Taehyung était assis et adossé contre les barreaux du lit, il adoptait une position naturelle, comme s'il avait fait ça toute sa vie.

Hailie était dans ses bras, confortablement installé, mais quelque chose eu le dont de m'étonner et de je l'avoue, m'attendrir.

La petite tendait sa main pour toucher le menton du brun, chose qu'elle ne faisait qu'à moi, son père.

Leur yeux étaient plongés dans ceux de l'autre, je pouvais ressentir leur connexion d'ici. En seulement vingt minutes, j'avais l'impression qu'ils avaient déjà créé un lien.

Un point en plus que j'avais oublié, elle ne pleurait pas. Rare était les fois où elle pouvait tenir dans les bras de quelqu'un sans verser de larmes au bout de cinq minutes.

Là, Hailie n'avait même pas l'air effrayé, non. Elle semblait même être aussi rassuré que lorsqu'elle était avec moi.

Ils semblaient dans leur monde, ils ne m'avaient même pas remarqué. J'hésitais à prendre une photo mais je me rappela que Taehyung n'était rien pour moi, pour nous.

J'eu un pincement au cur en me rappelant que j'étais toujours seul, à part mes quelques amis, je n'avais plus de famille, plus grand chose.

A part ce petit bout de chou. Petit bout qui me regardait d'ailleurs.

« - T'as pris ta douche? Dis le brun alors que je sortais de mes pensées.

- Non j'ai joué au golf. Me moquais-je.

- Très drôle, il fit un petit sourire malgré tout, elle est super calme. »

Nos yeux se portèrent sur la petite qui continuait toujours sa petite manie, c'est à dire toucher le menton des personnes qu'elle appréciait.

« - D'habitude elle ne supporte pas être dans les bras de quelqu'un d'autre que moi...

- Elle doit bien m'aimer alors! Son sourire s'élargit.

- Attends qu'elle grandisse et elle changera vite d'avis. Dis-je sur un ton hautain. »

Il leva les yeux au ciel et redirigea son attention vers ma fille. Et malgré tous ce qu'il avait fait pour moi durant cette soirée, je n'oubliais pas ce qui avait pu ce passer ces deux dernières années.

En y repensant, ça se rapprochait du harcèlement. Il m'avait pourrie la vie. À certain moment j'avais presque peur de me rendre en cours parce qu'il y allait forcément m'arriver quelque chose.

Mais il ne me faisait pas peur et c'est d'ailleurs toujours le cas. J'ai toujours tenu tête et j'ai même fini par apprécier me chamailler contre lui.