Chapitre 66

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Point de vue Murielle

Il était vrai que je ne montrais pas, mais j'avais été énormément chamboulé en apprenant que Franck avait eu un accident, durant tout ce temps, je pensais qu'il avait quitté le pays alors qu'il était cloué dans un hôpital. J'étais heureuse que Fabiana ait accepté que nous puissions aller lui rendre une visite, mais si les choses venaient à mal se passer ? Si elle décidait de lui pardonner et que ce dernier... Venait à mourir. Pourra-t-elle le supporter ?

_ tu vas bien ma puce, demandais-je à Fabiana alors que nous étions dans la salle d'attente.

Cela faisait moins de dix minutes que nous étions arrivées à l'hôpital, après avoir signalé le motif de notre visite l'on nous demanda de patienter quelques minutes, car des contrôles étaient en train d'être effectué. Alors que nous étions assise, je sentis Fabiana très anxieuse et stressée.

_ je ne sais pas, je me sens bizarre... Il est vrai que j'ai déjà eu à le voir mais maintenant que je sais que c'est mon père, ça me fait une sensation bizarre !

Je lui caressais tendrement le bras avant de lui dire :

_ ça va aller ma belle, tu as fait un excellent choix en acceptant de le voir.

Une infirmière se rapprocha de nous et nous demanda de lui suivre, ce que nous fîmes sans tarder. On arrivait devant une porte surveillée par deux gardes, pourquoi avait-il besoin de tant de sécurité ?
L'on nous ouvrit la porte avant de pénétrer dans la salle, je sentis une pression dans mon cœur en voyant Franck allongé sur le lit. Je me rapprochais silencieusement de lui avant de l'observer pendant de longues secondes.

_ je suis content que vous ayez accepté de venir mademoiselle Sourdril, je suis Alain, c'est moi qui vous ait téléphoné...

_ comment se porte-t-il, demandai-je en observant son visage pâle

_ son état ne s'améliore pas, répondît-il tristesse, où est Fabiana ? Il n'a pas arrêté de mentionner son prénom !

Je me retournais et vis que Fabiana était resté devant la porte quasiment caché par un meuble, elle observait le corps de Franck. Dans son regard, je ne pouvais pas vraiment savoir ce qui se passait dans sa tête, ni les émotions qui lui traversaient, mais ce dont j'étais sure était que le voir ainsi lui chamboulait.

_ Fabiana rapproche ....Commençai-je

Un gémissement m'interrompit, je tournais le regard et vis Franck qui luttait pour ouvrir les yeux, sa bouche faisait des mouvements, mais aucun sens n'y sortait jusqu'à ce qu'il gémisse un :

_ Fab... Fabiana...

Alain se précipita sur lui, avant de le saisir fermement la main.

_ oui officier, elle est là... Fabiana est là accompagnée de sa mère ...

_ Fabiana ... Murielle, gémit-il de nouveau en bougeant maintenant son corps

Je vis Fabiana hésitante avant de s'approcher du lit, elle vint se tenir derrière moi avant de dire :

_ je suis là... Tu voulais nous voir alors nous sommes là. Daigne ouvrir les yeux pour te confronter à celle que tu as abandonné ! L'avait-elle ordonnée avec une telle fermeté que j'en restais sans voix

Un silence se réinstalla dans la pièce, mystérieuse Franck s'était calmé au son de la voix de Fabiana. Il lutta pendant de longues secondes avant d'enfin ouvrir les yeux, il nous observa dans le silence pendant environ cinq minutes avant de finalement dire :

_ vous êtes venue... Fabiana ma fille !

Des larmes apparurent sur son visage alors qu'il essayait de former une phrase.

Tu es mon espéranceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant