Chapitre 45

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Point de vue Fabiana

Il était dix-huit heures quand la mère de Louisa était venue la prendre, c'était en étant un peu triste que je la laissasse s'en aller mais j'étais assez réconforté, car elle m'avait promis de revenir demain et de sur quoi avec « la fameuse bible ». Et dire que quelques mois plutôt, je prenais les chrétiens pour des nullos alors que la vrai nullos, c'était moi, car pendant toutes ces années, j'avais douté de l'existence de quelqu'un qui portant veillait sur moi. D'un côté, ce n'était pas totalement de ma faute, car j'avais grandi dans un entourage où on parlait presque jamais de Dieu. En dix-sept ans d'existence, ma mère ne m'avait jamais parlé de Dieu, et subitement quand elle commençait à le faire j'étais beaucoup trop distraite pour porter attention à ce qu'elle disait. D'ailleurs, je me demande ce qui avait bien pu lui faire changer d'avis.

_ maman...

Elle arrêta de faire ce qu'elle faisait et se tourna vers moi avant de faire sortir un bruit de sa bouche pour me faire comprendre qu'elle m'écoutait, je me redressais du lit afin de m'asseoir avant de dire :

_ pourquoi tu as subitement commencé à croire en Dieu ?

Elle resta silencieuse pendant une bonne dizaine de secondes avants de me sourire et de venir s'asseoir près de moi.

_ j'étais vraiment désespéré, alors que je pensais que tout était fini pour moi. Dieu commençait à se manifester dans ma vie de différente manière ... Au début, je doutais face à des réalités si certaines, mais après, il avait bien fallu que je me rende à l'évidence. Dieu existe et malgré le fait que je le reniais, il est venu à mon secours ! C'est lui qui m'a donné la force à tout ce que je traversais notamment la perte de mon travail ... Ta rébellion, les difficultés financières, et beaucoup d'autres.

Ma rébellion ? Maintenant que j'y repensais, comment j'avais pu me montrer si désobéissante envers cette femme qui avait pourtant tout fait pour me rendre heureuse. J'étais vraiment aveuglée, je ne voyais que mon bonheur. Je me sentais tellement mal de lui avoir causé tant de tort, elle avait sûrement dû en souffrir énormément.

_ maman, je suis vraiment désolé pour... Mon comportement. Pour toutes les peines que j'avais eu à te causer ! Tu as tout fait pour me mettre à mes aises, et moi comme une ingrate, je te manquais de respect ! Sincèrement, maman, pardonne moi, je te promets que les choses ne se passeront plus de la sorte ! Je serais une bonne fille !

Elle me serra dans ce bras avant de dire d'une voix douce qui pourtant me mit les larmes aux yeux :

_ je t'aime ma puce, et tout cela fait parti du passé. Je sais que dorénavant ce genre de chose ne se produira pas ... De toute manière, je ne le permettrais plus.

_ je t'aime aussi, tu n'as pas été lâche comme mon père, tu m'as élevé malgré les difficultés. Crois-moi qu'à partir de maintenant, je ferais de mon mieux pour te rendre fier.

Elle ne prit pas la peine de ma répondre et se contenta de me serrer plus fort contre elle, de base elle m'aurait sûrement embrassé la joue comme à son habitude, mais avec ces fichus bandages, ce n'était pas possible. J'avais tellement hâte qu'on me les enlève, mon visage me manquait ! J'espérais de tout cœur ne pas avoir une grosse cicatrice à cause de l'impact que j'avais reçu, j'avais survécu à une balle dans le visage, c'était vraiment étonnant.

_ dis moi, les bandages, on me les retira quand, demandai-je à la mère alors qu'elle s'éloignait de moi

Elle se figea dans ces gestes pendant un instant avant de retourner à son pliage de vêtements et de me balancer vaguement :

_ bientôt ...

_ bientôt, oui, mais quand ?! J'en ai marre de garder ces bandages, il me gêne. Aussi, le docteur t'avait-il dit si j'aurais une cicatrice sur le visage ? J'espère que non !

Tu es mon espéranceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant