Chapitre 5

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Point de vue Murielle

Le lendemain, j'arrivais au travail complètement à plat comme si la nuit ne m'avait pas servi à grand, c'était assez compréhensible vu le nombre d'heures de sommeil que j'avais perdu. En posant mes pieds dans le hall de l'entreprise j'avais simplement envie d'apparaitre comme par ma magie dans mon bureau afin de m'étaler sur mon précieux fauteuil et de récupérer quelques minutes de sommeil. Mais malheureusement pour moi, il me fallait gravir encore gravir les deux niveaux avant d'y arriver, ce fut donc avec une indolence phénoménale que je les fis avant d'arriver devant la porte de mon bureau complètement harassé. J'ouvris donc la porte avec une grande lourdeur avant de sentir les poils de mon corps se dressé, ma posture changea aussitôt me mettant sur la défensive à la vue de Cassandra assise sur ma place, son ignoble sourit plaqué sur le visage.

« Remets tes dents dans ta bouche, je n'ai rien demandé, hypocrite!»

_ Euh puis-je savoir ce que tu fais assise sur mon bureau ?

_ j'essayais de voir si le fauteuil était confortable. Il va me falloir changer tout cela à mon installation.

_ tu es là pour m'énerver, c'est ça ? Ça ne sert à rien, car tu n'as pas encore eu le poste. Nous sommes des adultes donc ces gamineries peu pour toi.

Elle se leva et se rapprocha de moi avant de me dévisager ouvertement et de dire :

_ tu joues à celle qui maîtrise la situation, alors que tu as déjà perdu.

Elle ria, mais un rire vraiment diabolique en mode « cruella » des 101 dalmatiens. C'est vrai que j'abusais un peu, mais son rire n'était vraiment pas jolie contrairement à son visage, d'ailleurs elle devait de l'intérieur plus ressemblé à son rire qu'à son apparence.

_ tu ne penses quand même pas garder ton poste face à moi, notamment à cause de la relation que j'entreprends avec ton patron qui en réalité est ...

_ Arrêtes toi ! Ne me raconte pas ta vie ? Ok, je n'ai rien demandé, la seule chose que je te demande, c'est de sortir de mon bureau !

Elle se contenta de rester planté devant moi comme une statuette.

« Elle parle quelle langue ? »

_ Dégage, lui hurlai-je sans pouvoir me retenir

_ Murielle, dit une voix ferme derrière moi.

« Oups ...»

_ que se passe-t'il ici, questionna le patron furieux en entrant dans le bureau

À cet instant, je me rappelai que j'avais laissé la porte ouverte. Alors que je m'apprêtais à me défendre, Cassandra me précéda en changeant littéralement l'expression de son visage... Même sa voix.

_ je me demandais aussi pourquoi elle réagissait ainsi alors que je venais simplement lui demander certaines informations sur l'entreprise qui m'aideront pour mon analyse. Nous sommes certes en rivalité, mais nous devons rester professionnel, mentit-elle en se tournant vers le patron

Cette fois-ci, elle se retourna vers moi et rajouta :

_ je ne comprends vraiment pas pourquoi tu réagis ainsi envers moi Murielle, mais je m'excuse de t'avoir dérangé.

Sur cette phrase, elle sortit de la pièce tellement vite que je ne pus même pas réaliser ce qui venait de se passer. Mais la réalité me revint vite à l'esprit quand mon patron vint se tenir devant moi, le visage complètement transformé par la colère.

« Cette fille, je vais l'enterrer vivante! »

_ Murielle, mais qu'est-ce qui vous prend ? Je ne vous connaissez pas avec un si mauvais caractère. Mais peu importe à quel point vous avez caché votre vraie personnalité, vous êtes à votre lieu de travail. Vous vous devez d'être agréable avec tous vos collègues de travail.

Tu es mon espéranceWhere stories live. Discover now