Chapitre 69

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Point de vue Fabiana

_ pendant tous ces années Fabiana, j'ai Dieu pour témoin que je ne cessais de penser à vous ! Je ne cessais de regretter ce que j'avais eu à faire ! Je me sentais vraiment odieux pour l'acte que j'avais eu à poser !! Les remords me hantaient nuit et jour sans même me laisser ne serait-ce qu'un peu de repos.

Son grade l'avait quitté à une vitesse abracadabrante, devant moi, je n'avais plus l'officier Franck, mais simplement Franck, mon père qui regrettait amèrement ses actes. Les larmes coulant encore plus sur mes joues, je sentais mon cœur remplis de peine et de chagrin, j'avais mal ! Très mal ! Pendant toutes ces années, j'avais vécu en me disant que cet homme vivait sa vie de son côté en étant heureux dans sa nouvelle famille qu'il avait dû créé après nous avoir oublier. Mais apparemment, je m'étais trompé !

_ même dans mon cœur aucune femme n'a eu la place de ta mère, je l'aimais vraiment, mais j'étais tellement jeune et immature que je n'avais pas réalisé. Depuis, que je l'ai quitté, je n'ai eu aucune relation sérieuse ... Je me consolais simplement dans mon travail !

Il m'attrapa les mains avant de me dire en me regardant droit dans les yeux :

_ Fabiana, je t'aime énormément ! Tu peux douter de ce que je te dis, tu as toutes les raisons, mais pourtant crois-moi que je t'aime plus que tout ! Je serais prête à donner ma vie pour toi ... Tu ... Tu es ma fille ! Mon sang ! En venant ici, j'ignorais que tu étais parmi les victimes, mais quand je l'ai su... Une rage tellement immense s'est prise de moi qu'il me fallait retourner toute la terre pour te retrouver et quand enfin, je t'avais devant moi, cet abruti t'a tiré dessus devant moi. Tu ne pouvais pas imaginer à quel point, j'avais juste envie de mourir à ce moment-là surtout après avoir appris que j'avais aussi eu à te tirer dessus en le visant...

Il appliqua plus de pression sur mes mains en ne cessant de répéter :

_ pardonne Fabiana, je t'en prie ! Je suis ton père, ne me considère pas comme un étranger, je t'en conjure !

_ je... Je te pardonne, mais arrête de pleurer, je t'en prie.

Étant assez clair de peau, ce fut avec le visage rougi qu'il leva la tête vers moi avant de dire :

_ tu ... Tu as dit quoi ?

_je te pardonne, mais que tu devais arrêter de pleurer, car je me sens mal de vous... De te voir ainsi.

Il se pressa d'essuyer ses larmes, avant de me regarder le sourire déformant quasiment son visage. Sans pouvoir me retenir, je me jetais à mon tour dans ses bras. Si actuellement l'on me demandait ce qui se passait réellement dans ma tête, je ne saurai répondre car tant de choses se passait dans ma tête. Tout ce temps sans le voir et maintenant l'avoir près de moi et surtout savoir qu'il voulait de moi, me donnait une sensation que j'avais voulu ressentir depuis si longtemps.

_ je ne veux plus penser au passé, il est vrai que je m'attendais à ce que te pardonner soit une tâche impossible mais Dieu m'a allégé le cœur et là, j'ai simplement envie de profiter...

_ Fabiana, ma princesse... ma fille, dit-il en me serrant plus fort contre lui

Pendant de longues minutes, nous restions ainsi jusqu'à ce que la sonnerie de son téléphone ne retentisse dans le véhicule. Nous nous séparâmes à contre avant qu'il ne décroche montrant très clairement son agacement.

_ oui que se passe-t-il ??

Son visage changea de mine et il porta son regard vers moi.

_ es-tu sûre de ce que tu dis ?? Que s'est-il passé ?

Tu es mon espéranceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant