Chapitre 7

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- Bonjour, tu t'appelles comment ?

Je viens de sortir de mon recoin dans le noir où je pense y avoir passé plus d'une heure, et je m'avance vers les femmes de cette communauté insolite.

- Déborah.

- Enchantée, moi c'est Alex, voici Marianne, Sara et Belinda.

Je serre les mains de chacune d'entre elles et essaye d'afficher un sourire franc.

- C'est ton mec qui est parti chercher des armes ?

- Ce n'est pas mon fiancé, c'est un gars qui m'a sauvé la vie lorsque les zombies sont apparus dans mon théâtre.

- Tu étais là quand ils se sont transformés pour la première fois ?

Tous les yeux se braquent sur moi, je les intéresse follement tout à coup.

- Oui et non. En fait, nous avons organisé ma meilleure amie et moi un colloque et durant la soirée je me suis absentée quelques minutes, et lorsque nous sommes revenus...

Je fonds en larme au souvenir d'Elsa et de toutes les horreurs que j'ai vécues. Je suis terriblement mal et les filles m'enserrent toutes de compassion. J'ai la migraine, la tête qui tourne et menace de m'effondrer, aussi elles me conduisent vers une chaise de fortune. Alex prend la parole.

- Marianne a entendu des cris alors elle s'est précipitée dans un trou de chantier et est tombée dans les égouts. Moi et Sara, nous vendions de l'herbe et l'on s'est fait arrêter par Marc qui finalement nous a sauvé la vie. Quant à Belinda, elle faisant de l'urbex dans les catacombes et a réussi à s'échapper, mais pas ses amis. Là-bas, il y a un médecin, un libraire, des touristes, ils ont tous eu beaucoup de chance, car les crieurs sont rapides et forts. Marc sait qu'il y a du monde qui se cache, c'est grâce à Belinda qu'on a pu trouver cet abri, il y a pas mal de zombies dans les souterrains. Mais ici, tout est sécurisé par les grilles, hier, un crieur s'est jeté dessus, mais Marc l'a défoncé...

Elle se met à rire, on dirait bien qu'elle en pince maintenant pour lui...

- Marc est fort, c'est un officier. C'est le plus qualifié ici pour nous sortir de la merde. Tu veux un truc chaud ? On peut prendre une barre de chocolat et se faire une boisson avec.

Je hoche la tête.

- Parfait.

Je déguste ce mélange étrange avec joie et cela me réconforte. Les heures semblent passer au ralenti, je perds patiente insidieusement.

- Vous avez l'heure ?

- Oui, 9h du mat.

Je referme mes doigts les uns sur les autres et bouge nerveusement mon genou droit, mais soudain, un hurlement nous effraie tous. Je me lève et fixe la grille. On court maintenant dans les couloirs et ça se rapproche. Le Doc, se positionne déjà devant l'entrée pour la déverrouiller s'il le faut en urgence.

Pourvu que ce soit eux !

Des coups de feu retentissent et je me précipite sur la grille pour apercevoir des torches qui foncent vers nous. Luca arrive le premier lourdement chargé, suivi par Marc tout autant encombré, la porte se referme sur lui. Je crie, car je comprends que Naël est poursuivi et je tente d'ouvrir la grille pour lui, mais une main m'en empêche.

- Non !

- Laisse-moi ouvrir, Marc ! Il va se faire dévorer.

Il s'en amuse.

- Je ne pense pas...

Je me fixe à ses yeux qui brillent d'une étrange lueur, il est complètement dingue ! Je lui décoche un coup de pied dans les partis et profitant de son mouvement de recul, j'ouvre la porte pour rejoindre Naël. Il court vers moi, semble surpris et me fait signe de rentrer avec les autres.

MB MORGANE - Pari(s) Z [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant