Chapitre 32

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Je me redresse d'un coup en criant « Naël », mais je retombe aussitôt, mon épaule me faisant terriblement souffrir. Je respire par saccade pour calmer la douleur au moment même où un visage se poste au-dessus de moi.

- Douze ? On est où ? Quelle heure est-il ? Où est Naël ? Il faut partir tout de suite...

- Hey, minute ! Souffle un bon coup, tu vas tomber en apoplexie. Tu as mal ?

Je fais la grimace.

- Oui...

- Tiens, avale ça.

- C'est quoi ?

- T'inquiètes ce n'est pas la même chose qu'hier, juste un antidouleur.

- Hier ? C'est une blague ?

- Eh bien, non, tu étais tellement sonnée que tu as dormi comme un bébé.

À peine ai-je avalé les médicaments, que je me rends compte qu'il est torse nu. Je porte à l'évidence son t-shirt. La panique m'envahit tout à coup et j'essaye de faire le point sur ce qui s'est passé la veille. On est arrivé dans la pharmacie, douze m'a soigné, puis m'a donné des médocs et puis je lui ai demandé son prénom... et... J'écarquille les yeux comme si je venais de rencontrer une licorne. Une licorne qui fait super peur en fait.

- Franck... putain ! Et qu'est-ce que c'est que ça ?

Je tire sur le t-shirt et me rends compte que je n'ai rien dessous, je panique, car je me souviens.

- Tu m'as embrassé ! On a couché ensemble ?

Il me fixe de travers.

- TU m'as embrassé...

- Oui ben, désolée, et l'on a couché ensemble ? Pitié, dis-moi que c'est faux !

Il lève maintenant un sourcil malicieusement.

- Ho putain, c'est une catastrophe, Naël va me tuer !

- Espère plutôt que Naël me tue en premier pour que tu puisses t'échapper...

Il se met à rire.

- Ça te fait rire ! Moi pas !

- C'était l'une des meilleures nuits de ma vie, et encore, tu étais blessée, je n'imagine même pas si tu avais été en pleine possession de tes moyens...

Je perds toutes couleurs, et commence à trembler, mais ce n'est pas de froid. Je suis un monstre qui couche avec n'importe qui : une junkie doublée d'une hystérique !

- C'est une calamité ! Tu as profité de moi !

Aussi, il s'assoit à côté de moi et remet une mèche de mes cheveux en place.

- Et toi ? Tu ne te souviens vraiment de rien ? Pourtant toutes les femmes disent qu'avec moi c'est mémorable. Tu m'as demandé si j'étais un mec à nana, et bien tu as raison, elles tombent toutes sous mon charme ravageur, même toi.

Je le repousse d'un claquement de main sur la sienne.

- Ne me touche pas ! Je te déteste...

Il ne glousse plus, il éclate littéralement de rire à gorge déployée, mais devant ma mine déconfite, il finit par avouer :

- Oublie, on n'a rien fait...

- Rien ?

- Non, rien, même si tu m'as effectivement sauté dessus et qu'on s'est embrassé.

- Oui et ensuite ? Pourquoi je suis avec ton t-shirt et... enfin, tu vois... sans rien dessous ?

- À cause des crieurs, tu étais couverte de sang et ça les attirait. Il fallait que je lave tes fringues, c'est tout et donc oui, je t'ai déshabillée. Rassure-toi, je n'ai pas pris mon pied.

MB MORGANE - Pari(s) Z [Terminé]Where stories live. Discover now