MB MORGANE - Pari(s) Z [Terminé]

Chapitre 33

Je retrouve notre chambre avec beaucoup de plaisir, et la première chose que fait Naël c'est bien de me retirer mon pull à la hâte. Je me laisse faire, appréciant à la fois le contact de sa peau et sa présence. Il observe le bandage avec attention.

- Douze a bien fait les choses. Il t'a donné des antidouleurs ?

- Oui, ne t'inquiète pas.

Il respire enfin, je m'aperçois à cet instant combien il était anxieux.

- Tu es un super héros. Comment as-tu pu t'en échapper ?

- Sans 8, je n'y serais jamais arrivé.

- Et ce pauvre Marc... il est mort.

- Non, il ne l'est pas. En revanche, il a été emmené par les militaires. J'ai peur qu'il ne serve de cobaye.

- Alex est au courant ?

- Non, pas encore. Son état est préoccupant. On dirait que son ventre grossit d'heure en heure, que tout s'accélère depuis qu'on lui administre les cachets de Franck. Doc est complètement dépassé.

- Comment ont-ils pu s'attaquer à vous ?

- Ils ont refusé de nous entendre, il faut avouer que 8 est assez impressionnante. Nous devons retrouver Marc, donner des informations pour fabriquer le médicament, car le temps presse.

- Je comprends, tu as un plan ?

- Bien meilleur que le dernier ? C'est ça que tu veux me dire ?

Il me sourit, c'est fou comme il est sexy.

- Je n'osais pas te le dire, mais, oui.

- Il nous faut une monnaie d'échange. Quelque chose qu'ils ne peuvent pas refuser.

Je me souviens alors de la discussion que nous avions eue à la prison.

- Non, tu penses vraiment qu'en te pointant avec un Léonard, on t'écoutera plus ?

- Je ne pense pas, j'en suis sûr.

Il me tend la main et me demande de me lever, puis m'attire à lui en prenant soin de ne pas me faire de mal. Sa divine bouche contourne délicatement mes lèvres, avant de vouloir la posséder de toute sa passion. Je remonte mes paumes sous son sweat et le sens frissonner sous mes doigts. Il avale mes gémissements pendant qu'il marmonne sans quitter ma peau :

- J'ai eu si peur, j'étais prêt à ratisser tout Paris pour te retrouver, si 8 ne m'avait pas fait comprendre que douze était un pro, je serais toujours en train de te chercher à l'aveugle. Mon amour, mon cœur saignait de ne pas être avec toi. J'ai tant commis d'erreurs que c'en est affligeant.

Je pose mon index sur ses lèvres avant de dire :

- Tu n'as pas fait d'erreurs, c'est juste que je n'ai pas de chance...

- Ça doit être ça, en effet. Au sujet de douze, il semble être de notre côté, mais il vaut mieux s'en méfier.

Je me détache un peu trop vite de lui pour ne pas attiser sa curiosité.

- Non, pourquoi ?

Il croise les bras et glisse des yeux sombres sur moi.

- Je ne sais pas, un pressentiment.

- Mais non, regarde, c'est grâce à lui que je suis là, sans lui je serais morte.

- Oui en effet. Il a fait son job.

Je n'aime pas la façon dont il me scrute, je le connais trop bien pour ne pas comprendre qu'il est suspicieux tout à coup. Mais il finit par abdiquer, ce qui me rassure.