Chapitre 34

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Les rayons du soleil sont sur mon visage et me réveillent avec douceur. Je retrouve partiellement mes esprits et entends un petit bruit d'eau qui provient de la salle de bain. Alors je me lève comme une furie et ouvre la porte sur lui. Je respire instantanément, il est en train de finir de se préparer, mais il ne me jette pas un seul regard. Naël est toujours courroucé lorsqu'il me demande avec dureté.

- Comment va ton épaule ?

- Ça va beaucoup mieux, merci. Je ne croyais pas que je me remettrais aussi vite.

Il lâche d'un geste sec sa serviette.

- Franck est parfait n'est-ce pas ? Il soigne toutes les blessures avec dextérité et vitesse grand « V ».

Je comprends qu'il puisse m'en vouloir, mais il ne faut quand même pas exagérer.

- Je ne pense pas qu'il soit meilleur qu'un autre, mais...

-... mais tu as envie de coucher avec lui.

Il quitte la salle de bain pour prendre des vêtements, je ne compte pas le laisser continuer sur cette pente glissante.

- Tu me fais des procès d'intention, je l'ai embrassé parce que j'avais avalé trop de calmants. J'étais complètement droguée !

- Peut-être, mais tu l'as fait !

- Et toi-même tu ne fais pas d'erreurs ? Tu veux qu'on reparle de Belinda ? Tu en as même fait une devant le mur !

- Ha, bien sûr, je l'attendais celle-là ! Ton amant t'a bien dressé contre moi...

- Mais putain de merde, ce n'est pas mon amant, je suis amoureuse de toi !

Ma révélation vient tout juste de l'ébranler, je le sens, il est perdu comme jamais et je comprends alors qu'il faut que je continue. Je dois le rassurer sur moi, nous, sur tout en fait.

- Naël, je t'aime, il n'y a que toi qui comptes. Franck est mort, oui, nous étions ensemble, nous nous aimions à notre façon, mais ce n'est en rien comparable avec ce que je vis avec toi. Je t'en supplie, reviens moi.

Je pressens son regard changer, il se teinte de douceur puis rapidement de passion quand il me prend les joues pour m'embrasser de toute ses forces. Je suis au bord de l'implosion tant je me rends compte qu'il m'a terriblement manqué. Son corps se plaque contre le mien et je sens son désir pour moi. Il malmène mes cheveux tout en faisant danser sa langue dans ma bouche. J'aime tant lorsqu'il me possède de cette manière, qu'il affirme tout la puissance de son amour pour moi. Mes jambes se dérobent sous son étreinte, mais il finit par me quitter très lentement pour ne pas briser trop vite l'instant.

- Déb, si nous avions le temps, je te ferais l'amour. Mais nous devons partir. Comme je prends pas mal de mauvaises décisions, en ce moment, dis-moi si tu souhaites venir avec nous ou pas.

- Au Louvre ?

- Oui, avec 8 et...

Il lève les yeux au ciel en signe de mécontentement.

-... je le crains avec Franck. On ne peut pas se passer de lui, 8 ne viendra pas sinon. Je t'avouerais que je n'aime pas te laisser ici sans moi avec cette épaule. Je sais que Luca fera de son mieux, mais vous êtes tout de même exposés aux crieurs. Alors qu'avec 8, c'est un comble, nous serons bien plus tranquilles. Mais si tu décides de venir avec nous, je refuse que tu restes seule avec ce toquard. Il faut que tu me promettes de ne pas me lâcher d'une semelle.

Il se détourne de moi, en serrant nerveusement sa mâchoire.

- Il n'attend que ça, celui-là !

MB MORGANE - Pari(s) Z [Terminé]Where stories live. Discover now