Chapitre 25

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Le patient zéro ? Moi ? Mais comment, pourquoi ? J'aurais dû être malade... J'aurais passé le virus à tous ces gens, d'un coup, comme ça ? C'est incompréhensible...

Quelques minutes plus tard, Doc pénètre dans la pièce.

- Bon, parfait, Déb est là. Vous êtes prêt à y retourner ?

Franchement, je ne l'ai jamais été autant. J'ai hâte d'en savoir plus, même s'il reste les crieurs. Marc se lève et nous donne le ton pour le suivre, mais avant cela, Naël me demande de porter un gilet de protection. Nous sommes en moto, et une fois dehors Marc ferme le convoi. Il est effectivement bien plus efficace, son revolver fait mouche à chaque coup et nous préserve avec facilité de tous les monstres qui sont sur notre route.

Quelques kilomètres avalés plus tard, nous sommes devant un immeuble plutôt moderne. Nous y rentrons avec prudence, puis arrivés au sous-sol, les hommes rangent leurs armes. Naël se tourne vers Marc qui ne quitte pas sa cape, on dirait une espèce de chevalier maintenant.

- Marc ?

- Non, c'est bon, personne...

- Parfait, allons-y.

Les codes ouvrent effectivement de nombreuses portes blindées. Nous avançons dans l'un des couloirs principaux où des vitres de chaque côté montrent des labos vides. On voit qu'ils connaissent le chemin, car ils n'hésitent pas à se diriger vers les battants au plus loin. Une fois déverrouillé, ce que je contemple me perturbe. Des photos de moi, de nous, Franck, moi, notre premier noël. Je caresse le chêne du bureau et remarque une médaille militaire. Je la saisis sans bien comprendre, elle lui est destinée. Mais pourquoi ne m'en a-t-il jamais parlé ?

- Franck travaillait pour les services secrets. Ces recherches étaient sur cet étrange mal.

Doc enchaine.

- Je ne pense pas qu'il voulait créer une arme biologique, tout porte à croire que c'était plutôt sur l'homme augmenté qu'il bossait. Fabriquer une armée de surhommes, aux capacités accrues. Tu vois quelque chose qui te parle ?

J'en aurais presque les larmes aux yeux et je hausse le ton nerveusement.

- Bien sûr qu'il y a quelque chose qui me parle, tout me parle en fait ! Merde !

Naël serre sa mâchoire, mais ne dit rien.

- OK, bien. Suis-moi.

Doc me précède, et nous arrivons dans un endroit ultra sécurisé. À l'évidence, celui de Franck, quand je reconnais encore une fois une petite photo de moi posé sur une paillasse. Il ouvre un frigo et nous allons à l'intérieur. Tout est bien compartimenté, rangé, numéroté, mais impossible de savoir ce qui est dangereux ou pas.

- Nous ne savons pas encore si l'antidote qu'on a donné à Marc va fonctionner, c'est trop tôt. On dirait que pour le moment, tout s'est stabilisé, mais tout peut basculer d'une heure à l'autre. Il faut trouver le bon remède.

Il s'avance vers moi, est-ce que Franck t'a fait une piqure récemment ?

Je réfléchis.

- Pas lui, mon médecin.

Tous les hommes me fixent en redoublant d'attention.

- Une semaine avant... j'avais des vaccins en retard.

Doc sourit.

- OK, c'est ça... Comment tu t'es senti après ?

- Rien de spécial.

Je regarde les fioles, les seringues puis décide de retourner au bureau de Franck. J'allume l'ordinateur sans demander l'avis des autres.

- Il doit bien y avoir quelque chose dans cet ordi.

MB MORGANE - Pari(s) Z [Terminé]Where stories live. Discover now