Soumis À Leur Destin

Eidjina et Judicaël : Karma

(NDA : Par soucis de compréhension j'ai décidé de raconter ce chapitre à la troisième personne du singulier au lieu de la première ! Vous l'aurez compris, dans ce chapitre vont se superposer les deux points de vues ! Il s'agit du grand final alors je voulais absolument que les deux personnages puissent se réunir émotionnellement au lieu d'être séparés.

Cela va probablement vous perturber au début, mais j'espère que ce ne sera pas trop gênant à long terme !

Bonne lecture et accrochez-vous ! 😂💜)

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Ils furent deux.
Puis furent seuls.

C'est l'histoire d'un démon et d'une âme égarées qui se battaient pour sauver leur amour. Un amour plus qu'interdit : dangereux pour l'équilibre de l'univers. Il est cruel de se dire qu'ils doivent se sacrifier pour notre bien, alors qu'ils n'ont aucune dette envers nous.

Au bout du conte, ils ont dit non. Ils ont refusé cette dictature, ils ont choisi d'être égoïstes pour eux. Pouvons-nous vraiment leur en vouloir ?
Ils ne nous doivent rien.

Eidjina s'était arrêtée devant cette grille symbolisant la fin d'un monde et l'ouverture à un autre. Indécise, elle s'était retournée pour voir son aimé. Dans le fond de ses grands yeux noirs elle s'évertuait à cacher la peine immense qui menaçait de la submerger. Des flots houleux se déchaînaient dans son cœur, résonnant jusqu'à ses tympans... Difficile de dire exactement ce qu'elle ressentait : ses émotions se mélangeaient et se bousculaient, partaient et revenaient. Même elle ne savait dire le mal exact qui l'habitait.

Judicaël, de son côté, avait eu l'audace, dans un cri de désespoir, de se rebeller. Il avait crié haut et fort son ressenti, lui qui avant, n'était qu'impassibilité et froideur. Les mots qu'il avait prononcés n'étaient pas vraiment une requête, plus une plainte sortit des méandres de son esprit, avec la dernière force qu'il avait. Le majordome avait eu le courage de s'opposer oralement à l'injustice qui avait lieu, toutefois, il ne fut pas assez téméraire pour descendre rejoindre sa dulcinée. En effet, le regard assassin que lui lançait le Diable à cet instant avait de quoi calmer ses ardeurs. Il n'allait pas échapper à une punition à son retour pour un tel manque de tact !
Serait-il anéanti ? Ma foie, s'il revenait seul, cela ne lui aurait pas déplu. Cependant, il s'obligea à se tenir à carreaux, se disant qu'auquel cas, il aurait été plus que pitoyable de réussir à sauver la femme de sa vie et de se faire tous les deux exécuter à leur retour pour "faute diplomatique grave".
Il valait mieux pour lui se faire discret jusqu'à la fin de la Réunion.

Alors ils en étaient là : en train de se regarder, l'un debout devant son fauteuil, l'autre au milieu de la salle. Leurs prunelles s'appelaient avec une force inconnue, leur esprit se comprenait sans dire un mot...
Leur détresse était évidente, leur malheur ne pouvait être ignoré que par un aveugle, et pourtant...
Personne ne les a défendu. L'assemblée des démons les as regardé avec ce mépris qu'on les hommes pour les déchets encombrants, les anges se sont moqués en silence de cette situation ressemblant à un drame romantique mal joué.
La seule personne qui accorda une attention particulière à la scène fut Valérian.

Le terrible Valérian. Si froid que son peuple entier en frissonne d'horreur, si intransigeant que les âmes le fuient pour rester dans l'Eden. Malgré sa quantité astronomique de défauts, il n'est pas stupide. C'est une chose qui ne peut être associé à sa vivacité d'esprit et à sa perfidie. Il nota donc soigneusement ce faux pas de la part de ses ennemis, et réfléchie rapidement à un moyen d'utiliser cette faille à bon escient. C'était une opportunité en or, il ne fallait plus qu'il cogite au plan parfait...