CHAPITRE XVIII.

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QUINZIÈME ARRONDISSEMENT,2019.

  Je rentre côté passager en soufflant

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Je rentre côté passager en soufflant. Je tchèque le blond et je vois sa mine se renfermer.

— Bonjour hein.

— Ouai, bonjour, je râle.

Je regarde l'heure sur la radio, six heures quinze, je souffle et ferme les yeux avant de poser ma tête contre l'appui-tête.

— Tu t'es levé du pied gauche ou quoi ? il ricane.

— Je me suis surtout levée à cinq heures alors que je commence à dix.

— C'est pour la bonne cause, il dit en tournant le volant.

Je le fixe d'un air dédaigneux.

— T'estimes que faire un footing dans le froid alors qu'il fait nuit c'est la bonne cause toi ?

— J'croyais t'aimais le sport ?

— J'aime ça, sauf pas ce matin.

Il ricane et vingt minutes après, on arrive au parking du parc où Mathieu s'est décidé d'aller courir. Nous ne parlons pas depuis plus d'une semaine, depuis notre altercation et il a eu la bonne idée de m'imposer une course à pied ce matin en m'harcelant d'appels. J'ai pas estimé nécessaire qu'on soit en contact et j'ai été bien occupée ces derniers jours, au final il s'est pointé dans mes messages avec un simple rendez-vous matinal et je n'ai pas mis milles ans à répondre par un oui.

J'ouvre la portière et la claque avant de brancher mes écouteurs et enfiler mon brassard pour tenir mon téléphone. Je sens un regard qui me pèse et j'aperçois le blond me fixer comme si il voulait me tuer.

— Mais il te prend quoi ? je pouffe.

— La portière Mackenzie, claque pas comme ça.

— T'inquiète, elle va survivre ta meuf.

Mathieu traite sa voiture comme sa bien aimée, je m'en moque ouvertement depuis la première fois que j'y suis entrée et ça ne sera pas ce matin que je m'arrêterai. Surtout pas dans le contexte qui règne entre nous deux.

Je commence à courir sans l'attendre mais il me rattrape bien vite. Je le vois me reluquer d'un air moqueur et accélérer, chose qui me fait souffler de nerfs et me pousse à accélérer la cadence à mon tour. Si à la boxe Mathieu a toutes ses chances de me mettre K.O, ce n'est pas ici qu'il pourra crier de nouveau victoire.

Je le double et mes muscles me brûlent, cette sensation divine me donne encore plus envie d'accélérer et le tempo de ma musique m'encourage. Je ne cherche pas à savoir où est le polonais et je finis ma course jusqu'à sentir mes forces faiblir et m'arrêter sur un banc. Mathieu arrive quelques secondes après, essoufflé et le visage qui sue.

Kenzie | PLKWhere stories live. Discover now