CHAPITRE LI.

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CLAMART,2026.

« Toutes mes erreurs ne me rendent pas moins humain
Mais récemment j'ai l'impression que ces conneries le peuvent
Je prie pour ne pas me réveiller seul »

  Je descends les escaliers en furie, mon souffle est en train de se couper, m'empêchant de respirer et c'est soit je m'écroule sur le bitume, soit je reprends le contrôle de mon corps et j'essaie de calmer mes battements de mon coeur qui sont en ...

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Je descends les escaliers en furie, mon souffle est en train de se couper, m'empêchant de respirer et c'est soit je m'écroule sur le bitume, soit je reprends le contrôle de mon corps et j'essaie de calmer mes battements de mon coeur qui sont en train de me tuer à petit feu.

Tous les jours c'est pire, chaque jour une nouvelle souffrance vient me foutre en l'air, je sais plus dormir ni penser correctement. Ça devient trop dur de supporter tout ce que je ressens mais pourtant chaque jour est le même, rien n'avance et justement, j'ai plus eu de signes de vie de Mackenzie, ça fait maintenant un mois et demi que je me suis barré, qu'elle est enceinte et qu'on a mis un terme à notre relation et depuis, j'ai pas réussi à me relever.

J'ai l'impression d'être drogué par Mackenzie, pris au piège et ma colère n'en finit plus d'augmenter. Ma famille en paye les pots cassés, j'suis le pire gars qui existe dans la maison, même au quartier, j'écoute plus personne, je m'isole, je fume et pleure constamment, des pleurs de colère, de détresse, de sentiments qui n'ont même pas de noms mais qui me font un mal de chien.

Je deviens un fou à enfermer, tout me tombe dessus.

— Mathieu ! Putain ! crie Enzo.

Je me tourne vers mon petit frère, plus si petit et je serre la mâchoire. Je fixe le ciel et tente de pas péter un câble pour la je sais pas combientième fois de la journée. Ils me supportent plus, je le sais, mais j'en ai plus rien à foutre, j'ai l'impression de plus exister. On m'a tout pris, on m'a volé ma vie pour celle d'un enfant.

Je fais que de penser au ventre de Mackenzie, je l'imagine dans tous les angles, je l'imagine caresser son ventre d'un geste protecteur, j'imagine notre enfant grandir dans le corps d'une femme qui je le sais, sera une mère irréprochable, une mère qui saura éduqué son enfant avec les meilleures valeurs qui puissent être. J'imagine les traits de cet enfant, si ses yeux seront les miens, si son rire sonnera comme le mien ou plutôt comme celui de sa mère.

Je ne fais que de penser à un enfant que je ne veux pas voir, que je ne veux pas entendre et croiser un jour dans ma vie.

— Enzo, remonte en haut.

— Mais t'es un ouf, il te prend quoi là ? Tu casses les couilles, on dirait t'as encore douze ans et tu pètes ton crâne pour rien, Papa en peux plus, j'suis à deux doigts de foutre mon poing dans la gueule, regarde comment tu rends Mamie ! il crie.

Kenzie | PLKWhere stories live. Discover now