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Les bras d'Aaron qui me collent me front grogner lorsque je tente de sortir du lit et je me frotte les yeux alors que le jour est déjà bien levé. J'observe le brun encore endormi et je sourie faiblement avant d'enfiler mes chaussons et de m'isoler dans la cuisine. Je regarde l'heure, dix heures et quart et je soupire.
Aaron doit absolument partir dans l'heure qui suit, Mathieu vient une nouvelle fois en Angleterre, après être venu déjà il y a deux semaines, et je ne veux pas qu'ils se croisent. De plus, Iris est avec lui et ça serait pire de faire une double rencontre avec celui qui partage ma vie.
Nous sommes en Juillet, il fait incroyablement bon et j'avoue que de vivre dans cette maison de campagne avec le beau temps est un plaisir chaque jours. Iris se plaît beaucoup trop ici et elle grandit de plus en plus vite. L'équilibre est presque parfait dans ma vie.
Presque car depuis un certain temps, Mathieu est omniprésent dans mon quotidien, en effet, il vient sans cesse ici à Oxford, il m'envoie souvent des messages et son comportement avec moi est peut être cordial et aux premiers abords, simple, mais je sens bien que quelque chose a changé et que Mathieu semble plus ouvert, plus conscient de quelque chose que pour ma part, j'ai cessé de croire.
Mais voilà, alors qu'il traîne dans mes pattes, tous mes efforts sont bons à être jetés, c'est malheureux mais c'est ainsi.
Ma relation avec Aaron ne change pas, c'est stable, nous n'avançons pas et ne reculons pas non plus, c'est ainsi que je veux garder notre relation et malgré les quelques conflits qui nous animent parfois, je sais ce que je veux.
Parce que oui, il me semble bien qu'Aaron commence à en avoir lourd sur le moral d'être constamment caché, de venir lorsqu'Iris n'est pas là, de ne pas la rencontrer et de me voir m'isoler dans une autre pièce lorsque Mathieu m'appelle chaque soir pour faire un Facetime avec Iris qui passe des vacances en France.
Je ne sais pas si je suis honnêtement prête à faire rencontrer Aaron à ma fille, c'est étrange, je m'y sens trop mal à l'aise, comme si j'avais peur qu'Aaron ne veuille prendre trop de place alors que je ne veux pas lui permettre d'être trop intrusif et impliqué dans la vie de ma fille. Mathieu lui suffit amplement et je ne veux pas qu'elle interprète mal les choses et qu'elle pense qu'elle possède deux pères.
Alors j'évite la question, contourne le débat souvent en finissant sur lui au lit et je tente de faire en sorte que cette technique dure le plus longtemps possible.
Oui mais voilà, ce matin, je pense bien qu'Aaron n'est pas d'humeur à accepter mes choix.
— Salut, il me dit.
Il embrasse mes lèvres.
— Salut, bien dormi ? je demande.
Je sais que sa bonne humeur n'est déjà pas présente et que je vais empirer cela, néanmoins, c'est le contrat.
