CHAPITRE XXII.

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QUINZIÈME ARRONDISSEMENT,2019.

— Putain Mack, soupire Charlotte

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— Putain Mack, soupire Charlotte.

Je me pince les lèvres et me faufile dans ses bras. Je suis déjà partie depuis une semaine et je reviens finalement à l'appartement.

Nora s'est petit à petit remis de son accident, aujourd'hui, nous l'avons tous accompagnés à l'école et elle avait l'air ravie de revoir ses amis, chose qui m'a grandement rassuré. Alors que moi, je suis encore morte de peur et anxieuse à un tel point que j'ai demandé à ce que l'on me tienne au courant du moindre fait ou geste suspicieux, inquiétant, de la part de ma petite sœur.

Je suis tombée dans une paranoïa tellement forte que même mes parents m'ont fait la morale. Je les comprends, j'alimente une peur inutile car Nora est allée faire des examens à l'hôpital de nouveau et ils ont confirmés que ce n'était pas grave et que tout allait désormais bien.

Plus de peur que de mal mais ma peur ne s'estompe pas.

— Je suis trop contente que tu sois revenue, elle dit.

— Tu m'as manqué.

— Toi aussi, même Léo il a pleurer.

Je ricane et dépose mon sac avant d'aller attraper mon chat qui se frotte à mon tibia. Je le caresse et embrasse son pelage tout doux.

— Tu m'en veux pas alors ?

Je continue de le câliner tandis que je vais m'asseoir sur le canapé. Charlotte me rejoint et caresse ma cuisse.

— Tu reprends le boulot ?

— Ouai, demain, c'était les vacances et j'ai prévenu mon absence ce matin.

— Ok, repose toi alors, je te prépare un truc à manger ?

— Je veux bien s'te plaît.

— Prend une douche, mets toi en pyjamas et j'arrive.

J'hoche la tête automatiquement, je ne calcule pas trop ce qui m'entoure, fatiguée à cause des insomnies qui m'ont pris de court. Je décide donc d'écouter ma Cha et d'aller sous la douche.

Il suffit que l'eau chaude perle sur mon corps pour que mes sanglots attaquent mon corps et que mes larmes se mélangent à l'eau. Je ressasse chaque seconde de cette nuit, de cette semaine et les soubresauts de mon corps me font clairement trembler. Je m'assois sur la pierre de la douche et je souffle. Toute la pression redescend, mon anxiété se libère et je relâche tout ce que j'ai enfoui afin de ne pas faire angoisser mes proches. C'est la plus grosse frayeur que j'ai eu de ma vie, j'ai cru perdre ma sœur réellement alors que pourtant ce n'était qu'une crise d'épilepsie dû à une chute banale.

Kenzie | PLKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant