CHAPITRE LXXXV.

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PARIS, DOUZIÈME ARRONDISSEMENT,2036.

« Et quand les peines se cicatrisent, que ton regard se plante dans le mien, que ton amour me remplie de joie, c'est ici que je suis comblée. Ici que je suis guérie, ici que je suis aimée. »

  Je me pince les lèvres, fortement, avec rage presque et grimace lorsque le goût de sang se répand dans ma bouche, signe que je viens clairement de mutiler mes lèvres à force de les ronger sans cesse

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Je me pince les lèvres, fortement, avec rage presque et grimace lorsque le goût de sang se répand dans ma bouche, signe que je viens clairement de mutiler mes lèvres à force de les ronger sans cesse. Mais rien n'y fait, mes réflexes corporels qui témoignent de mon état d'anxiété ne font qu'augmenter, je me mords les ongles, fronce les sourcils et gigote dans tous les sens.

Je tourne en rond dans ce maudit salon en fixant mon téléphone mais rien n'y fait, il ne sonne pas, ne s'allume pas, je ne peux pas rester en place et alors que je regarde l'horloge murale, je me rends compte que je suis déjà bien trop en retard et que Mathieu risque de me tuer si je n'arrive pas d'ici vingt minutes chez sa mère.

— Putain, fait chier ! je râle.

Je me presse et enfile ma veste tandis que je tente de trouver mes clés, je ne sais plus où donner de la tête, tout est trop confus aujourd'hui pour moi et mes proches vont finir par s'en rendre compte. Pourtant, je n'ai aucune envie que Mathieu le remarque et commence à me couver par peur que quelque chose de grave me soit arrivé alors que non. Ce n'est rien.

Je démarre la voiture et souffle un bon coup, je ne peux pas me permettre de conduire dans cet état de stress et je ne peux encore moins me montrer anxieuse devant la famille, alors je me regarde dans le rétroviseur, remet mon rouge à lèvres rosé et me donne des petites claques sur les joues afin de me reprendre. Je dois effacer ce doute de ma mémoire pour au moins quelques heures.

Prions pour que mon téléphone ne s'allume pas entre temps.

[...]

— Maman !

Iris vient m'enlacer et je lui sourie en lui offrant un baiser sur la joue, son odeur me réconforte à l'instant et grâce à ma fille, les battements de mon coeur se calment et je fais abstraction du début catastrophique de ma journée.

— Ça va chérie ? Désolé du retard.

— Oui ça va, Papa boude...

Je fronce les sourcils.

— Pourquoi ?

— Il est juste de mauvaise humeur...

Je soupire. Décidément, aujourd'hui sera un jour capricieux et compliqué pour mes nerfs.

  Je me relève et me dirige vers le salon où toute la famille est réunie. Aujourd'hui nous déjeunons chez la mère de Mathieu, elle a conviée toute la famille dont son ex mari, Mamie et toute la bonne compagnie et je sourie immédiatement à cette image qui, bien qu'elle soit rare, réchauffe mon cœur. Je ne comprends pas comment Mathieu peut être de mauvaise humeur alors que sa famille est au complet.

Kenzie | PLKWhere stories live. Discover now