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musique à écouter : november (patrickreza)

"I remember when I saw you in your purple sweater
Leaned up against that wall with your blonde hair
I surrendered to the butterflies I never thought
I'd feel before I had seen you right there"

Hunter

La journée m'a semblé durer une éternité. J'ai attendu des heures durant que le soleil décline afin de laisser place à sa bien-aimée la lune. Pour la première fois, je ne suis pas parti avant que Mike arrive et rien qu'entendre sa voix m'aurait presque fait regretter mon choix. De toute façon, elle devait aller au lycée, et de cette manière, je vais pouvoir – je l'espère – convaincre Cassiopée de m'accompagner.

Après une journée bercée par l'agitation, la maison est désormais calme et paisible. Petit à petit, je remplis un sac des affaires dont je vais avoir besoin : quelques vêtements, mes clopes et bien entendu, mon carnet à dessin suivi par des crayons. Là-bas, l'inspiration me vient toujours, tandis qu'ici, seule Cassiopée semble être ma muse. Mes yeux se posent sur mon dernier dessin en date, c'est une fois encore un portrait d'elle. Je n'ai pas pu m'en empêcher, je suis reconnaissant pour ce moment passé sur le toit. Elle était si proche de moi, et ainsi, j'ai pu observer chaque trait de son visage, chaque grain de beauté. Mon esprit a une image d'elle si nette que je ne pourrais plus jamais faire d'erreur lorsque je la pose sur le papier.

La vibration de mon téléphone me fait sortir de mes pensées, je ne peux m'empêcher de laisser s'échapper un rire à la vue du message afficher sur l'écran :

De Victoria :
Mon lit est froid cette nuit, j'ai envie de toi.

La photo qui l'accompagne me fait lever les yeux au ciel, putain, elle n'a rien de mieux à faire que de me faire chier ?! Victoria est désirable, je ne dirais en aucun cas le contraire, mais je n'en ai simplement rien à foutre d'elle. Je ne ressens rien pour elle et pour personne d'ailleurs.

Laisse-moi émettre un doute sur cette dernière phrase.

Je ne veux pas penser à ça aujourd'hui, cette foutue voix ne gâchera rien. J'enfile mes chaussures ainsi que ma veste en cuir et je suis fin prêt. Avant de quitter la pièce, j'allume tout de même une cigarette pour me donner du courage peut-être. Plus le temps avance et plus je me dis que je vais être incapable d'aller lui parler. Cassiopée à été très claire, elle ne viendra pas. Je ne peux malheureusement pas passer mon temps à réparer mes conneries. Si elle me déteste à ce point, c'est sûrement mieux que ça reste ainsi.

La fumée qui emplit mes poumons me fait un bien fou, je ne sais pas si un jour je serais capable d'arrêter cette merde. Au moins, je peux m'estimer heureux, je ne touche à rien de pire, je ne suis pas comme Garett. Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours refusé ce genre de chose.

Dehors, la lune est perceptible derrière les nuages, mais aucune étoile n'est visible. J'espère que le temps s'améliorera au cours du week-end, car si je ne peux pas faire ce que je veux à cause de la météo, je risque de revenir de mauvaise humeur.

Parce que tu es capable d'être de bonne humeur ? Je n'avais jamais remarq...

Soudain, deux légers coups se font entendre à la porte, faisant fermer sa gueule à cette voix. Même moi, je ne suis pas capable de réussir une telle prouesse. Cependant, bien que je sois ravie de cela, une question fait surface : qui voudrait frapper à ma porte à une heure du matin ?

J'écrase ma cigarette sur le rebord de la fenêtre, et sur mes gardes, je m'approche de la porte. Si c'est Mike, je jure que je ne suis pas capable de tenir une conversation avec lui. Il a dû s'apercevoir que ma moto était encore là et donc se dire que peut-être pour une fois, j'allais me joindre à l'heureuse petite famille. Je préférerais sauter d'un pont.

sans ténèbres, les étoiles ne brillent pas (français)Where stories live. Discover now