Chapitre 18 - Blanche

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🎶God is a woman, Ariana Grande🎶

Naya me met dans un état si inouï que je ne me reconnais pas. Jusqu'à présent, j'avais connu que deux partenaires sexuels. Et avec les deux, je n'avais jamais pratiqué cela : résoudre la colère par le sexe.

Je pensais que coucher avec elle me rendrait attendrie. Pourtant, quand nous nous dévisageons, la seule chose à laquelle je pense, c'est la baffe qu'elle mériterait de se prendre.

Au départ, nos querelles n'étaient que des enfantillages. Elle m'énervait car elle faisait tout pour gâcher ma réputation auprès de nos professeurs. Dorénavant, je la méprise pour comploter contre moi mais également pour se mesurer à moi.

—   La soirée est loin d'être terminée car j'ai tenu à rester ici. Tu n'as qu'à partir avec Judith, elle n'a jamais été invitée.

Elle ouvre la porte mais avant qu'elle ne quitte la pièce, mon épaule heurte délibérément la sienne. Comme je m'y attendais, elle n'apprécie pas ma provocation car sa langue claque contre son palais.

—   Je ne te laisse pas ici toute seule.

J'éclate d'un rire mi étonné, mi moqueur.

—   Ne joue pas aux mamans avec moi, Naya. Entre nous, l'enfant, c'est toi.

Cette discussion prouve que rien n'est rationnel entre nous. Nos voix se font la guerre pendant que nos corps se font l'amour. Au fond, je pense que je prends goût à cette relation dévastatrice. Quelque part, c'est la seule chose de constant dans ma vie.

—   On sait toutes les deux que cette guerre liguée contre toi est loin d'être terminée.

Un sourire artificiellement pur étire ses lèvres gonflées de nos précédents baisers.

—   Mais... Tu as raison, Blanche, dit-elle en réduisant la distance entre nous. Ne m'aide surtout pas à retrouver Judith. Ce n'est ni elle, ni Carla et encore moins moi, sur qui tu pourras compter quand ils te mettront vraiment, vraiment dans la merde.

Il est évident qu'elle fait allusion à ce qu'elle me cache.

—   Si on veut faire équipe, il faut être soudée, tenté-je de la raisonner. Dis-moi ce que tu sais, Naya.

Son visage s'illumine d'orgueil et d'amusement. Le mien se renferme de peur et de ressentiment.

—   Je ne veux pas faire équipe avec toi, Blanche. Quand je veux jouir, je t'appelle. Quand tu m'emmerdes, je te nargue.

Elle m'achève quand sa main tapote ma joue comme si j'étais une bête de foire. Pire, sa bête de foire.

—   Crois-moi, Rosie va faire son retour très tôt dans ta petite vie paisible. Tu auras besoin de soutien à ce moment-là.

Traduction : je dois l'aider à retrouver cette idiote de Judith. Mon instinct me souligne de partir en même temps qu'elles. Je ne fais aucunement confiance à Naya mais mieux vaut prendre le risque d'être de son côté plutôt que d'être complètement seule.

Je ne ferai pas les mêmes erreurs une seconde fois.

Les gens ont le corps tellement moue que nous sommes obligées de les pousser sur notre chemin pour descendre cette multitude d'escaliers. Ma tête tourne un peu et je sens une migraine montée.

Demain matin le réveil va piquer.

—   Pourquoi est-ce que tu l'as ramené ?

Je suis tellement épuisée que je pourrai dormir sur cette moquette qui colle à cause de l'alcool.

AVOIR MAL #1Dove le storie prendono vita. Scoprilo ora