Chapitre neuf : Joanne

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Ça va faire deux semaines. Deux semaines que je n'arrive pas à penser à autre chose que mes vingt-quatre heures avec Snezhinka. L'avoir baisée n'était pas un bon plan. Je crois que je suis accro et je ne peux plus me branler sans voir son visage lorsqu'elle jouit. J'entends encore le son de ses gémissements.

    Ça n'a eu lieu qu'une fois mais ça a suffit pour me donner envie de recommencer.

    Ensuite, elle a dormi quasiment toute l'après-midi avant de se lever, de se doucher et de finir son livre sur le ponton avec mon sweat sur les épaules. On aurait dit un rêve.

    Mais je ne suis pas con, je sais qu'elle refusera de m'approcher les prochaines fois et que ma queue et ma bouche ne sont pas prêtes de regoûter à ce nectar avant un bon moment.

    Quand elle m'a donné son consentement, je n'y croyais même pas.

    Elle dit que l'amour fait mal. Est-ce que je lui fais mal ? Est-ce que c'est trop douloureux d'être ensemble ?

- Tu l'as baisée.


    Elijah est assis dans le canapé, pendant que Peter essaye d'endormir Emma. Lui qui n'aura sûrement jamais de gamin, prend plutôt son rôle d'oncle bien à coeur.

    Je finis mon verre avant de m'en servir un nouveau.

- Et si je l'avais fait, qu'est-ce que ça peut te foutre le puceau ?

- Je te rappelle pour ta gouverne que le puceau parcourt les chambres d'hôtel.

- Tu veux un diplôme pour avoir tremper ta bite dans plus de chattes que ta bouche n'a bu d'eau ?


    Il m'adresse un doigt d'honneur alors que Peter nous fusille du regard.

- Si vous pouviez adopter un langage correct, il y a des enfants ici.

- Dis le mec qui jure comme il respire.


    Je suis légèrement à cran. Il faut dire qu'en deux semaines, je n'ai pas reçu un message de Maya. Elle m'évite comme la peste dans les bureaux et elle enchaîne les journées au FBI alors impossible de la récolter à la sortie. Il faut aussi avouer que la dernière fois, j'ai dû payer grassement le mec de surveillance pour qu'il me dise quand elle bouge son cul de sa chaise.

Peter finit son verre d'un trait et tente de poser Emma dans son berceau sans qu'elle ne se réveille. Voilà nous en sommes réduits. Tu parles de mecs qui gèrent une organisation criminelle. On va bientôt ouvrir un jardin d'enfants si ça continue.

Mon portable sonne et Peter me tirerait une balle entre les deux yeux si Emma se réveille. Ça fait des heures qu'il la tient dans ses bras pour l'endormir. J'ai connu ça. Tu pourrais tuer n'importe qui, du moment que ton enfant dort et ne pleure pas à la mort pendant des heures.

Je sors sur la terrasse avant de décrocher. Je reconnais le numéro de l'école de Timothy et je sens que je ne vais pas aimer. Je ne l'ai pas changé d'école pour qu'ils m'appellent tous les quatres matins. La directrice m'a dit très clairement qu'elle savait gérer les cas comme lui.

- Monsieur Jones ?


    Je grogne pour toute réponse. Je ne donne pas des milliers à une putain d'école pour faire la conversation au milieu de l'après-midi.

- Nous aimerions vous voir à dix-sept heures.

- Qu'est-ce qu'il se passe ?

- Votre fils a... il s'est pris un coup dans la pommette mais nous sommes actuellement en train de lui appliquer de la glace.

[L.4] LOVE & THEATEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant