Chapitre quinze : Maya

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Joanne est joueur mais pas manipulateur. Il est tenace mais pas agressif. Il est provocateur mais pas violeur. Voilà pourquoi je me retrouve à califourchon au-dessus de lui. Je n'ai pas dit non. Je n'ai pas dit oui. Je n'ai rien dit, trop occupée à faire taire mes gémissements.

    Mais là, maintenant, dans cette position, il m'offre son corps, son désir, son entrejambe. Alors je ne réfléchis pas. Je fais craquer d'un seul coup la couture que je viens de faire. J'empoigne son sexe et le brandit contre mon entrejambe. J'ai envie de lui. Je me fous de ce qu'il va faire, de ce qu'il peut me faire, de ce que je vais lui faire, de ce que l'avenir nous réserve. Je n'ai pas envie de penser au FBI, aux trahisons et à nos familles.

    Je me laisse percer par sa queue. Je ne peux pas le regarder. J'aurai trop honte. Je ne veux pas y penser. Je veux juste prendre mon pied. Je sais que je le regretterai mais notre petit conflit m'a beaucoup trop excitée.

    Je me mords la lèvre en espérant que ça suffise à me faire taire. Ses mains se plantent dans mes hanches. Il guide ses va-et-vient. Il n'y a aucune douceur, aucune tendresse. Juste de la brutalité, de la haine et du désir. Un désir si fort qu'il demande à être assouvi.

    Il me pilonne comme un affamé. Ses coups de rein sont secs, violents.

- Soit ma pute, Snezhinka.

- Ferme ta gueule.


    Pour qui il me prend ? Oui je suis sa pute jusqu'à ce qu'il y ait plus offrant et meilleur sur le marché. C'est quoi cette déclaration ? Qu'il aille se faire foutre ! Je veux juste sa bite en moi. Je veux juste le sentir me prendre avec hargne.

Il me fait glisser contre lui. Mes genoux commencent à être endoloris. On baise sur le carrelage des chiottes. C'est dégueulasse à souhait mais clairement bestial.

Il se met à grogner quand notre rythme s'accélère.

- Je te déteste.


    Je le déteste de me faire gémir. J'aime sa queue. C'est un mélange de Sonic et Hulk. Elle vous défonce à toute vitesse et bordel que c'est bon. C'est meilleur que tout ce à quoi j'ai pu déguster.

- Alors baise-moi comme tu me détestes parce que je fais tout le boulot.


    Je souris. Je pose mes mains contre son torse et le regarde d'un air de défi.

    J'intensifie mes va-et-vient. Je m'empale sur lui à une vitesse déconcertante. Je gémis. Bordel que c'est bon !

- Putain !


    Mes mains s'agrippent à sa chemise. Je vais jouir. Je vais exploser. Je suis en train de prendre feu. Je le gifle. Je lui en veux de me faire sentir ça. Je veux profiter de sa vulnérabilité pour lui donner une leçon. Je ne suis pas sa chose, sa putain, sa pute ou son escort mais pour toute réponse, il grogne.

    Ses mains se plaquent sur mes seins et ses pouces jouent avec mes tétons comme s'il avait une putain de manette dans les mains. J'ai envie de l'insulter de tous les noms mais tout ce qui sort de ma bouche, ce sont des gémissements.

- Maya, je vais jouir.


    Je m'empale plus brutalement sur lui avant d'exploser dans un cri d'extase. Tous mes muscles sont contractés. J'ai fait un aller direct au septième ciel avec... un retour brutal.

    Je n'ai pas le temps de respirer que mes mains sont prises en étau et j'entends le plastique que l'on sert autour de mes mains.

    Joanne jouit. Joanne sourit. Joanne m'a fait prisonnière. Qu'est-ce qu'il fout ? A quoi il joue ? Il est encore en moi qu'il tire un peu sur le serflex pour maintenir mes poignets l'un contre l'autre avec un minimum de jeu.

[L.4] LOVE & THEATEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant