Chapitre vingt-neuf : Maya

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Joanne m'a fait l'amour. Il ne m'a pas consommée sans modération, il m'a savourée. C'est doux, agréable, différent.

    Je me tourne dans le lit mais il n'est pas là. Je tâtonne. J'ouvre les yeux. Je me redresse. Je regarde autour de moi. Je suis bien dans sa chambre. Son portable est sur la table de chevet. Il vibre. Il n'arrête pas de vibrer. Je me penche et le nom de June apparaît à l'écran.

    Joanne apparaît dans l'encadrement de la porte de la salle de bain. Il porte un pantalon de jogging et... rien d'autre. Je souris. Je m'appuie sur mes coudes et je le regarde.

- N'arrête jamais le sport.

- Sinon quoi ? Tu me quittes ?

- Parce qu'on est en couple ?


    Ses mains s'enroulent autour de mes chevilles et il tire dessus d'un coup sec. Il se penche dangereusement au-dessus de moi, le regard espiègle, le sourire en coin. Je n'aime pas ça. Ça ne présage forcément rien de bon.

- Tu as deux jours pour me répondre. Si oui, on se marie dans un an. Si non, je continuerai de te traquer jusqu'à ce que tu dises oui.

- Et les enfants ?

- Je serai heureux d'être le deuxième beau-père de ta fille. Concernant Timothy, tu ne seras obligée de rien, je sais que son comportement peut être compliqué, difficile à gérer et je ne vais pas t'imposer les documentaires sur les baleines.


    J'attrape sa mâchoire d'une poigne ferme et le force à me regarder droit dans les yeux. J'approche son visage assez proche du mien pour qu'il soit bien conscient du sérieux des propos que je vais tenir.

- Si je te prends c'est toi et ton fils. Je m'en fous qu'il soit autiste, extraverti ou qu'il tape des crises au milieu de la rue. Il peut même se balader à poil si ça lui chante que je l'accompagnerai à l'école.


    Son portable continue de vibrer mais il ne le regarde pas. C'est moi. Pas June mais moi et uniquement moi. Il se penche. Il m'embrasse. Je souris. Mon corps se cambre dans sa direction. Mes mains parcourent son torse. Je n'en aurai jamais assez de lui.

- Viens vivre chez moi. Hannah aura sa chambre, elle pourra s'installer, je lui collerai des poster Harry Potter si elle veut ou on s'entraînera à la boxe ensemble mais viens vivre ici.

- Non.


    Il continue de m'embrasser en souriant. Ses baisers descendent le long de ma nuque. Il descend encore. Il m'embrasse. Moi. Mes petits seins. Mon corps.

- Tu finiras pas dire oui parce que tu seras en manque de sexe.

- Je sais me masturber.


    Sa main glisse entre mes cuisses. Je gémis.

- Mais je peux aussi le faire à ta place.


    Le sexe matinal est ce qu'il y a de meilleur. J'adore. Lui. Son corps. Sa main. Sa personnalité. Le fait qu'il me provoque, qu'il me veuille.

    Je m'accroche au drap. Je le laisse me dévorer. Son portable vibre mais je passe avant. Il me pénètre. Ses doigts s'immiscent en moi et je me mords la lèvre. C'est trop bon. Il va m'avoir. Il conduit à ma perte.

- Tu dis toujours non ?

- Bordel !


    La paume de sa main appuie sur mon clitoris endolori. Il le frotte. Ses doigts se crochètent. Il va me tuer.

    Je m'accroche à ses épaules. Je plante mes ongles dans sa chair.

- On pourrait vivre ça tous les matins.

[L.4] LOVE & THEATERWhere stories live. Discover now