2. Employé par son ex-mari.

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Sergio Hernández n'avait pas le choix maintenant. Il devait se rendre chez Johnson et associés. Il avait évidemment entendu parler de la mort du patriarche de cette famille. Il était vraiment étonné qu'il soit invité pour l'ouverture du testament du défunt grand-père. Certes, ce dernier l'avait toujours apprécié et soutenu mais il ne s'attendait pas être convoqué pour un événement pareil, lui, le fils du domestique de la famille, le rejeté de cette famille. Il leva la tête et avança vers le bâtiment. Il ne connaissait pas les locaux car l'entreprise s'était installée dans un bâtiment plus grand. Il monta les escaliers avec sa béquille. En effet, Sergio souffrait d'une dysplasie congénitale de la hanche. Pour information, la dysplasie de la hanche est une malformation congénitale, à la naissance, qui consiste en la déformation de l'articulation de la hanche. En effet, cette pathologie résulte d'un problème de développement de la hanche du fœtus au cours de sa croissance, et se caractérise à la naissance par un mauvais emboîtement du fémur dans l'articulation. De manière générale, la dysplasie engendre une légère laxité de la hanche mais peut également engendrer une luxation totale de l'articulation. Si elle n'est pas prise en charge, cette pathologie peut engendrer des boitements, des douleurs, ou une invalidité dans les cas les plus critiques. Une opération peut être nécessaire si elle n'est pas traitée tôt.

Sergio, de par la pauvreté de sa famille, n'a pas pu être traité lorsqu'il était bébé, ni pendant l'enfance. Il se retrouvait donc avec une béquille au côté droit afin de bien se déplacer. Les douleurs n'étaient pas constantes et arrivaient à certaines occasions : grande fatigue, stress, marche longue dans le temps etc. À l'accueil, on le dévisagea. Il en avait l'habitude. On lui indiqua où il devait se rendre et c'est ce qu'il fit. Après avoir pris l'ascenseur, il se dirigea vers la salle de réunion. On l'attendait évidemment. Il ne regarda que la personne au centre et ne fit pas attention aux chuchotements même si des « menteurs », « crevards de tunes », « vénal », « michtoneurs » furent entendus par lui. Il savait de qui venait ces mots. Il prit sur lui.
- Bonjour à tous. Toujours aussi aimable Jeff.
Le notaire coupa court au début de tensions.
- On peut commencer alors. Je demande du calme et du respect. C'est le minimum en mémoire du défunt.

Tout le monde acquiesça. Commença alors une longue liste de biens, immobiliers comme mobiliers, puis de placements de capitaux, d'actions et d'obligations, pour finir avec des comptes en or et argent qui étaient légués surtout à Thomas, considéré comme l'héritier de la famille Johnson et aussi un peu d'autres membres de la famille. Sergio se demandait ce qu'il faisait là, en quoi l'héritage du patriarche Johnson le concernait ? Pourquoi était-il obligé de supporter les regards pleins de haines des personnes présentes dans la pièce. Il n'avait aucunement envie de les voir.
- Pour finir, Je lègue la somme de 250 000 dollars à Ernesto Hernández. Cette somme sera doublée si son fils accepte de travailler comme assistant de mon petit-fils, Thomas Johnson, qui est accessoirement son ex-mari, pendant 6 mois. Pour ne pas que ma famille empêche cette emploi et ce legs, je précise que si Sergio Hernández ne travaille pas 6 mois comme assistant de mon fils, avocat principal du cabinet Johnson et associés, toute mon héritage ira à des œuvres caricatives. De même que si Thomas Johnson se marie avec cet incapable de Jeff Smith, je le déshériterai.
Jeff se renforgna et poussa un petit juron.

- Voilà, c'est tout pour le testament de Georges Johnson. Tous les bénéficiaires doivent signer ici.
- J'ai une procuration pour mon père, Ernesto Hernández.
Le notaire regarda les documents.
- J'accepte votre signature. Je vous enverrai les documents une fois que j'aurai fait des copies.
- Vous pouvez demander à ma secrétaire de vous faire une copie de ses documents si vous le voulez.
- Merci beaucoup mais je préfère avoir tous les documents du dossier au même endroit.
- Comme vous le voulez alors. Sergio, tu commences demain à 08:00. Tu demandera à ma secrétaire de faire le nécessaire pour que tu obtiennes ce qu'il te faut pour entrer ici.
- Je dois m'organiser pour pouvoir tout de suite commencer.
- Ce n'est pas mon problème. Plus vite tu commences, plus vite je me débarrasse de toi. En plus. je pense que le salaire que tu vas toucher sera plus élevé que tout ce que tu as touché maintenant.
- Ce n'est pas ça mon problème. Je m'en contrefiche de ton salaire.
- Mon œil Sergio. Tu as hâte de toucher les 500 000 dollars. Ne fais pas genre alors.
- C'est pour mon père et pas moi.
- Demain 08:30. Point barre. C'est moi le patron.
- Je ne peux pas demain. Je viendrai quand je pourrais car je dois m'organiser. Au revoir.

Tu m'as manqué (BxB). MatureWhere stories live. Discover now