29. Pardonne-moi !

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Thomas était très en colère contre lui-même. Il prit conscience que Sergio n'avait pas couché avec Jeff. C'était un viol et il avait cautionné que son mari se fasse violer par son petit-ami. Il avait tellement honte qu'il hurla afin d'évacuer toute sa colère et sa rage. Dieu qu'il en avait. Il se précipita et sortit du cabinet en trombe. Il devait faire vite. Il envoya un message à son père. Il lui demanda de le retrouver au manoir et d'annuler son dîner d'affaire. Il demanda aussi à sa mère d'être présente. Jeff aussi était convié pour planifier la conférence de presse. Il gardait la surprise de tout cela et dû souffler plusieurs fois en appelant ses interlocuteurs. Il ne fallait pas éveiller les soupçons. Mais sa colère et sa honte était toujours intensément presents en lui. Ses parents étaient là et voulaient savoir ce qu'il se passait. Il donna la même version que celle qu'il avait dite à Jeff, il fallait préparer la conférence de presse pour l'annonce des fiançailles qui devait se faire rapidement avant un prochain mariage. Sa mère n'arrêtait pas de parler de la future cérémonie et commençait à imaginer les noces. Son père lui demandait s'il avait des nouvelles pour la clause du testament du patriarche. Il lui répondit que cela n'allait pas tarder, d'où l'annonce des fiançailles.

Le fiancé arriva et s'installa à côté du châtain après lui avoir fait une bise. L'héritier avait envie de le claquer mais il se retient très fortement. Il ne montra rien pour l'instant.
- J'ai une annonce à vous faire et je ne veux pas que vous m'interrompiez.
Il sortit son téléphone et ouvra le lien vers les deux fichiers audio. Il commença la lecture du premier fichier tout en fixant son meilleur ami du regard. Ce dernier était devenu tout blanc et voulait prendre la parole mais Thomas lui fit signe de se taire. Le deuxième fichier fut à son tour ouvert et écouté. Cela fut le coup de grâce.
- Je t'écoute Jeff. Qu'as-tu à dire pour ta défense ?
- On n'est pas dans un procès non plus ?
- Non, mais je t'écoute. Qu'as-tu donc à dire pour ta défense ?
- Je savais qu'il m'enregistrait donc j'ai joué son jeu afin de le réconforter dans sa fourberie. Je l'ai payé ensuite pour satisfaire sa soif d'argent. Tout n'est qu'un mensonge pour me payer sa tête. Tu sais bien que j'adore cela !
- Tu me prends pour un imbécile ou quoi ?

Thomas se leva en colère.
- Tu vas me dire que tu as payé tout en sachant tout cela. Tu as donné de l'argent à une personne que tu détestes et en plus pour rien ! Tu n'as pas trouvé d'autres excuses ?
- Mais...
- J'attends quelque chose de plausible, pas une histoire à dormir debout ! Tu as reconnu un viol, tu l'as drogué, tu as piraté son compte et tourner ton viol pour l'accuser de t'avoir fait chanter. Après tu n'as pas hésité à lui demander de coucher avec moi contre de l'argent.
- Nous sommes un couple libre.
- Je comprend maintenant pourquoi. Tu m'as manipulé depuis le début et tu es un violeur. Tu me fais honte. Je comprends pourquoi grand-père a mis l'interdiction de me marier avec toi dans son testament. Il savait que tout cela était louche. C'est pour cela qu'il avait interdit ta venue au manoir et au cabinet. Il avait totalement raison sur toi. Je m'en veux de ne pas avoir cru Sergio et d'avoir jeté comme un malpropre une victime de viol. C'est terrible et monstrueux ce que tu m'as fait faire. Tout cela au nom de l'argent.
- Je t'aime Thomas.

Thomas leva les yeux au ciel.
- Tu aimes mon argent, ma situation, ma famille car on t'aide, toi, ta famille. Nous sommes vos banquiers depuis des années.
- Tu ne vas pas croire ce piège. Il t'a déjà trahi pour de l'argent. Il le refera.
- Il a toujours été honnête avec moi. C'est toi la pute comme il l'a dit dans l'enregistrement. Tu me dégoûtes. Tu sors d'ici. Je ne veux plus avoir à faire à toi et ta famille. La belle vie c'est fini. Il faut trouver d'autres pigeons.
Jeff se tourna vers les parents du châtain.
- Vous ne dîtes rien ?
- Quoi dire ? Je comprends tout maintenant. Mon père avait encore une fois raison et nous avons trop écouté tes parents. Je ne veux pas de violeur dans mon entourage, ma famille, mon cabinet. Tu diras à ton père qu'il va se débrouiller tout seul maintenant pour tout.
- Mais...
- Tu sors d'ici tout de suite avant que l'on emploie la force.
- Vous allez le regretter !

Tu m'as manqué (BxB). MatureWhere stories live. Discover now