Il venait d'avoir 17 ans.

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La lumière timide envahit le quai

Un matin, il est ivre d'anxiété

Il cède peu a peu au silence

Des jours morts, sans cadence

Sinistres, injustes et privés

Pas de joie, ni de gaieté

Mais de sens, de confiance et de volonté

Imprégnés de vide, de doute et d'anxiété...

C'est une terrible vie.

Il est égaré du bonheur

Impuissant face aux envies

Loin des aspirations

Loin de la volonté

Loin du cœur

Vivant la peur

Lié a son horreur

Loin du pouvoir

Loin de sa gloire

Loin de la sanité

Loin des envies...

Loin de l'âme sœur

Loin du cœur

Il est loin de la vie

Si tu pouvais le rencontrer ce soir

C'est une terrible vie

A 17 ans, il ne sourit

Le monde l'étouffe de ses mains

Le monde détruit ses desseins

A ceux qui ont perdu un frère,

Dites leur qu'il a perdu un père

A 17 ans, il est un clochard aisé

Qui passe ses nuits sur les bancs

Au bord des quais

A 17 ans, il ne reconnait pas de famille

Il reconnait l'argent, mais cohabite avec l'oubli

Il connait la raison, il ne connait de cœur

Amputé des sensations, est ce un malheur ?

Si seulement tu pouvais le retrouver ce soir

Il oubliera les parjures,

Les mots qu'il ramasse

Aux pieds du regret

Sales, perfides et grossiers

Sont les enfants de la déloyauté

Que faire des heures, des jours, des années ?

Des saisons, des décennies

Des périodes, et de la vie ?

C'est une terrible vie

A elle même, cassante et fatale

Tellement corrompue et pourrie

Qu'elle est du spleen, sans idéal...

-M

J'écris, j'écris et j'écris...Where stories live. Discover now