J'écris, j'écris et j'écris...

Danse Kafkaïenne

Dans cette existence condescendante
Qui vogue sans cesse dans une barque stygienne,
Rien de grand ne s'accomplit de lui même,
Sauf les macabres hasards que la vie sème
Et que nous moissonnons... pleins de haine.
Tout ces chocs qui nous traversent,
Nous renversent et nous bouleversent.
Et ces sentiments qui nous tiraillent
Nous entaillent et nous assaillent,
Deviennent les seuls traits d'un monde
Que l'on s'invente, du monde qui se crée,
 Comme une malédiction qui nous devance,
Comme une promesse qui s'éternise,
Et qui ne cesse de s'éterniser... ,
Et par moments
Dans cette danse kafkaïenne
On est sans partenaire...
Égarés sur les bords de la piste, 
Tétanisés par une musique sourde
Qui s'éteint, qui s'échappe, et qui se brise
 Comme un compte a rebours.
 On arrête de danser
Et pour autant, on arrête de vivre
On accepte un cauchemar,
Et on étreint une mort anticipée.

Mais depuis que je danse,
Tout les coups de javelots Et les pluies de lances
M'ont susurré une seule vérité;
On est jamais assez esseulé
Pour renoncer a un solo, a une autre danse.
Les tourments sont multiples et abondants
Mais les larmes ont une gloire luxuriante
D'autant plus invisible et puissante.
La fatalité nous moule et nous raffine
Et forge pour nous les armes divines,
Que les démons du futur ne prévoient jamais.

Dans cette danse kafkaïenne,
La solitude est la citadelle des invincibles.
On ne cessera jamais d'être cible,
Mais on cessera d'être mort
Quand la musique deviendra forte et assourdissante.
C'est écrit, mais on ne peut le lire,
On ne peut savoir,
Que tout ces maux qui s'emmêlent
Ne sont que des pensées,

Des illusions mortes, des vérités erronées,
Des pensées qui pèsent mais qui sont frêles,
Presque autant que la poussière...
C'est écrit, mais on ne peut le lire,
On ne peut savoir que..
La vie est une danse,
Et il faut savoir danser seul.
Que la vie est une danse,
Et il est toujours trop tôt...
Pour arrêter de danser.

-M